mardi 31 juillet 2012

Une Muse pas très inspirante...


Déception. Énorme déception.
C'est le sentiment que j'ai ressenti au fur et à mesure que je lisais le dernier roman de Joseph O'Connor.

Muse nous entraîne encore une fois sur ses chères terres d'Irlande mais un siècle en arrière.
La muse, c'est Molly Allgood, une jeune comédienne et son pygmalion est le célèbre dramaturge John Millington Synge, un des instigateurs du renouveau littéraire irlandais au début du XXème siècle et co-fondateur du Théâtre de l'Abbaye à Dublin.

Deux personnages principaux qui ont donc bel et bien existé et que Joseph O'Connor a mis en scène de manière très libre. Il reconnaît avoir pris certaines aises avec la réalité, son but n'étant pas de livrer une biographie officielle mais bien un roman.

Tout oppose ces deux êtres : l'âge (elle a 19 ans et lui 37), la religion (elle, catholique et lui protestant), le milieu social et l'éducation (elle, pauvre et un peu rustre dans son langage et lui bourgeois, propriétaire terrien). Elle est fougueuse et rebelle et lui est comme muselé par les conventions.
Il lui impose une relation cachée par peur du quand-dira-t-on et elle attendra indéfiniment un mariage qui ne viendra pas. John Synge meurt prématurément de la maladie de Hodgkin.
Le récit est à cheval sur 2 époques : dans le Londres des années 50, Molly est une vieille dame solitaire, actrice déchue, alcoolique, vivant à la limite de la mendicité. Nous la suivons tout au long d'une journée, au cours de laquelle les souvenirs du passé et de son amour jamais oublié, quelques cinquante années en arrière à Dublin, lui reviennent à la pelle.

Je me suis lancée très confiante dans cette lecture, me souvenant des excellents moments que j'avais passés avec À l'irlandaise, Inishowen et Desperados... grande déconvenue... 



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vendredi 27 juillet 2012

Cinquième Beatles & love story

Baby's in black est un titre des Beatles, datant de 1964 et qui ferait allusion à Astrid Kirchherr, photographe et artiste allemande, qui fut la compagne de Stuart Stucliffe, ancien membre du groupe décédé en 1962 d'une hémorragie cérébrale.
Arne Bellstorf, graphiste et dessinateur allemand, a raconté en bulles l'histoire de cette rencontre amoureuse, dans le Hambourg underground de 1960. Il s'est basé sur ses entretiens avec Astrid Kirchherr.



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mardi 24 juillet 2012

Journal intime d'un assassin

Dans la tête d'un assassin, on ne pourrait pas l'être plus. Ce polar est LE journal d'un homme qui a senti sa "vocation" d'assassin naître en lui, poindre son nez un jour, dans le métro, en observant la nuque d'un inconnu.




Décorum est le premier roman publié par Dominique Legrand, également auteur de In memoriam N.K., le livre que j'ai lu dans le cadre du dernier masse critique de babelio.
Ayant apprécié l'originalité du sujet et l'écriture de l'auteur, j'ai eu envie de lire cet autre ouvrage de lui, intriguée une fois encore par le sujet.

J'ai failli être bien déçue.
Le livre est d'un nombre de pages correct mais point trop non plus, et pas loin de la moitié tournent un peu au rond-rond. Nous lisons le journal intime d'un petit gestionnaire d'assurance parisien, dont le train train quotidien n'a rien de passionnant (lui-même nous le dit). Il nous fait part régulièrement des envies de violence, et précisément de meurtre, qui le tiraillent mais tout est bien plan plan.
Heureusement, sa vie s'anime après qu'il ait commis son, ses premiers crimes et qu'une rencontre vienne "pimenter" sa vie. Et notre lecture surtout !

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jeudi 19 juillet 2012

Dessinons la pub



Parceque, le magazine qui dessine, et redessine gratuitement les pubs "qui valent le coup d'être vues", a remis en lumière cette excellente campagne d'affichage de l'association AIDES en collaboration avec les préservatifs Intimy. Ces affiches datent apparemment de 2004 mais je ne les connaissais pas.


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mercredi 18 juillet 2012

Le plutôt pas mal voyage de Lou !



C'est tout d'abord la couverture qui m'a attirée en tête de rayonnage d'une librairie.
Cette fille qui se prend la tête et qui nous regarde fixement avec son gros œil déformé..."Qu'est-ce qu'elle nous veut celle-là ?!" 

Une rapide lecture du résumé au dos et je suis d'abord un peu déçue par le sujet : une ado australienne de 16 ans, issue d'une famille défavorisée va passer un an dans une famille et un lycée américains, dans une banlieue aisée de Chicago.
Le gros cliché.
Et puis les romans avec des ados, j'ai beaucoup de mal à y trouver grand intérêt et il faut vraiment qu'il y ait une histoire de qualité pour m'accrocher.
Cependant, une phrase du résumé m'a interpellée et j'ai décidé, pour une fois, de croire les propos de l'éditeur : "Tiraillée entre sa vulnérabilité et son agressivité, son immense besoin d'affection et son dégoût pour la médiocrité environnante ou pour sa propre maladresse, Lou est un personnage complexe dont la sensibilité suraiguë fait une narratrice brillante."

Et bien tout est presque dit dans cette phrase.

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lundi 16 juillet 2012

Un livre pour ne pas oublier un triste anniversaire...

J'en avais déjà parlé après l'avoir lu, il y a un an et demi, mais j'en reparle aujourd'hui car nous fêtons en  ce 16 juillet, le 70ème (triste) anniversaire de la Rafle du Vel' d'Hiv.
Cet évènement, j'en avais certainement entendu parler rapidement en classe, mais il m'était sorti de la tête depuis.
Je peux donc dire que c'est ce livre de Tatiana de Rosnay qui me l'a vraiment fait connaître.


Je vous propose donc de relire l'article que j'avais édité en novembre 2010...
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Encore un article sur CE livre. Pfff...
Pas très original, je vous l'accorde. D'ailleurs, je ne voulais pas en parler pour cette raison mais j'ai quand même décidé de le faire, non pas pour montrer que moi aussi je l'ai lu mais parce que j'ai vraiment eu envie de vous faire part de la forte émotion qui m'a traversée en le lisant.
Et c'est bien en ce sens que ce livre est un très bon livre. Nous sommes bien d'accord que ce n'est pas de la "grande littérature", au sens où on l'entend habituellement, mais c'est un livre qui fait l'unanimité à travers le monde, à juste titre, rien que pour le témoignage historique très vivant qu'il véhicule sur cet événement douloureux et honteux pour la France (la rafle du Vélodrome d'Hiver).

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"Head-on", un de mes films préférés

Aujourd'hui, pour changer un peu, j'ai eu envie de vous parler d'un de mes films préférés, si ce n'est MON préféré. J'hésite avec 21 grammes d'Innaritu.
Head-on est un film que je peux voir et revoir sans me lasser, avec toujours la même émotion et ce, en grande partie grâce au jeu magnifique des deux acteurs principaux.



Head on (Gegen die wand = droit dans le mur, en allemand) est un film du réalisateur allemand d'origine turque Fatih Akin. Réalisé en 2004, il a été récompensé, entre autres, par l'Ours d'or au festival de Berlin. Pourtant, ce film est passé quasi inaperçu en France et n'a certainement pas été apprécié à sa juste valeur.


Si comme moi, vous êtes peu sensibles aux comédies sentimentales à l'eau de rose et que vous aimez les histoires d'amour torturées, destructrices, c'est pour vous. Les deux acteurs principaux, Sibel Kekili (Sibel dans le film) et Birol Ünel (Cahit) sont criants de vérité. Ils sont tout simplement beaux. 

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dimanche 15 juillet 2012

J'fais des trous, des p'tits trous... enfin, vous commencez à connaître la chanson !


Voici enfin la première moitié de ma deuxième robe d'été à trous-trous !
Vous voyez bien : je ne fais pas QUE lire ! ;-)
Pour les moins assidu(e)s, je vous rappelle que c'est un modèle Bergère de France, crocheté en coton en 2,5, et que c'est bête comme chou à faire.


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vendredi 13 juillet 2012

Pour les ignorants (à consommer sans modération !)



Difficile de ne pas aimer cette BD qui a déjà beaucoup fait parler d'elle depuis sa sortie fin 2011 !
C'est bien dessiné, c'est juste, c'est touchant, c'est humain.

Le sujet est noble et l'expérience certainement inédite : un échange entre le monde du vin et celui de la bande-dessinée.
En 2010, le dessinateur Étienne Davodeau a passé un an dans les vignes et les caves de son ami Richard Leroy (pour des photos et une vidéo, clic), en Anjou, de la taille des ceps à la mise en fût du jus de raisins pressés, et ce dernier, en échange, a accepté d'être initié aux "secrets" de l'élaboration d'une bande-dessinée.
Au fil des jours, des semaines et des mois, les deux découvrent pas mal de points communs dans leur manière de travailler.

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mercredi 11 juillet 2012

"La vie devant soi" (mon premier Romain Gary)

De Romain Gary, je n'avais encore rien lu (vous ai-je déjà dit que j'avais beaucoup de retard à rattrapper ?) et j'ai donc décidé de m'attaquer à l'un de ses grands succès, La vie devant soi.



Un petit coup d'œil à sa biographie et j'ai vite compris que le bonhomme était loin d'avoir eu la vie de monsieur tout le monde.
Né en à Vilnius en Lituanie en 1914, son vrai nom est Romain (ou Roman ?) Kacew. Il s'installe à Nice en 1924 avec sa mère.
Une carrière militaire dans l'aviation, suivie d'une autre diplomatique à travers le monde puis la consécration littéraire, dont un prix Goncourt en 1956, et même quelques films.
Et surprise, à Los Angeles, il rencontre et épouse en secondes noces la belle actrice aux cheveux courts Jean Seberg, dont il aura un fils (oui, je ne le savais pas) !

La vie devant soi (1975) est l'un de ses romans qu'il a écrit sous le pseudonyme d'Émile Ajar, sur la fin de sa carrière (il se suicide en 1980). Il a été récompensé par le prix Goncourt, une deuxième fois donc, chose inédite puisque le Goncourt n'est attribuable qu'une seule fois à une même personne. La supercherie n'a été découverte qu'après sa mort.


La vie devant soi, c'est l'histoire de Momo, un garçon arabe d'une dizaines d'années, enfant de prostituée, élevé à Belleville au début des années 70 par Madame Rosa, une vieille dame juive, elle-même ancienne prostituée et déportée d'Auschwitz, qui s'est reconvertie. Elle prend en pension des enfants de prostituées, des enfants qu'elles ne peuvent pas garder auprès d'elles sous peine de se les voir retirer et confier à l'Assistance publique. On appelle ce genre de pension un "clandé".
Momo est le plus âgé de ses petits pensionnaires et son préféré.
Ils vivent dans un immeuble, au sixième étage sans ascenseur, et l'épreuve quotidienne des escaliers est de plus en plus redoutable pour la vieille dame en surcharge pondérale, dont la santé physique et mentale décline de jour en jour.
Elle devient de plus en plus gâteuse et sa plus grande peur est d'être envoyée à l'hôpital où les médecins te forcent à vivre.
"L'angoisse de madame Rosa est de mourir dans les conditions auxquelles elle a échappé à Auschwitz, d'être obligée de vivre de force, à l'hôpital, transformée en légume. Elle qui a connu les camps d'extermination craint que la mort ne soit plus mal administrée par les bourreaux en blouse blanche que par les brutes casquées qui ne respectaient aucune loi." (source).

Momo lui promet que lui vivant, cela n'arrivera pas.
Pour continuer à vivre, ils peuvent compter sur l'aide des gens du quartier, dont Madame Lola, une voisine, en fait un travesti sénégalais, qui s'occupe d'eux comme si c'était leur mère.
Momo cherche aussi, plus ou moins consciemment à "se caser" auprès des putes du quartier qui ont toutes un petit faible pour lui et lui refile des billets. Il aimerait bien devenir leur proxynète (ce n'est pas une faute d'orthographe, c'est Momo qui parle).

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mardi 10 juillet 2012

Sophie, une petite fille pas modèle, une enfant quoi !

Petite fille, je n'ai jamais vraiment lu Les malheurs de Sophie. Je me souviens vaguement d'avoir eu, une ou deux fois, une adaptation entre les mains mais pas plus.
Alors en cherchant un beau livre à offrir à ma fille pour son anniversaire, quand j'ai vu cette jolie petite bouille coquine couchée dans l'herbe verte, sur cet album grand format, je me suis dit "coup double !" : je vais à coup sûr faire plaisir à ma fille, tout en me cultivant !



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vendredi 6 juillet 2012

Un père, un fils, une histoire à transmettre (Maus)


Que dire de cette œuvre culte qui n'ait pas encore été dit ?
Je ne vous ferai donc pas une énième critique sur Maus, ce monument de la bande dessinée dans lequel Art Spiegelman raconte l'histoire de ses parents, Juifs polonais victimes des persécutions nazies, mais je vais me contenter de vous dire ce que j'en ai pensé, tout simplement.

Cette œuvre auréolée d'un prix Pulitzer en 1992 (Art Spiegelman est le seul dessinateur à avoir reçu ce prix), est parue sur plusieurs années, de 1981 à 1991, dans la revue de bande dessinée RAW qu'il a fondé avec sa femme (Françoise Mouly, éditrice) et en deux volumes, le tome 1 en 1986 et le 2 en 1991.
J'ai lu les 2 tomes avec plusieurs semaines d'intervalle ; emprunté le premier à la bibliothèque et acheté le deuxième (vous ne voyez donc que le 2 sur mes photos).

Il faut que je vous dise tout d'abord que j'ai mis du temps à me lancer dans Maus à cause des dessins.

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mercredi 4 juillet 2012

Les chambres d'Antoine (un premier roman)

Premier roman de Marie Dubosq, Les chambres d'Antoine a été lauréat du 25ème festival du premier roman de Chambéry (parmi une sélection de 288 ouvrages, 15 ont été retenus par un panel de 3000 lecteurs).

couverture du livre "Les chambres d'Antoine" de Marie Dubosq


Pour ma part, c'est en furetant sur le site de son éditeur, Bruit blanc, que j'ai repéré le livre de Marie Dubosq. Souvenez-vous... j'ai chroniqué il y a peu le livre de Dominique Legrand que j'avais reçu dans le cadre de masse critique sur babelio. Vous aurez d'ailleurs remarqué que la similarité des couvertures : un titre en orange et une photo en noir & blanc (deux teintes caractéristiques de l'éditeur).
Il n'y a pas à dire, une belle couverture est une excellente porte d'entrée et je me suis laissée embarquer par le sujet de ce roman, intriguant...

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mardi 3 juillet 2012

L'escargot et moi !


Il y a environ deux semaines, mon fils m'a demandé une boîte à chaussures à amener à l'école.
Un copain comptait faire une petite distribution d'escargots.
Vous imaginez bien les mamans ravies... dont je faisais partie...
J'ai dit d'accord, mais sur le balcon l'escargot, hein ! Dans les plantes !
Non, il ne restera pas dans sa boîte en carton. Je ne fais pas ma Brigitte Bardot mais quand même, un peu d'humanité !

Nous avons donc ramené deux petits copains baveux à la maison, qui ont vit intégré le bac à plantes du balcon.
Royal comme environnement moi j'dis. Peut pas faire mieux en appartement.


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lundi 2 juillet 2012

"Enola Game", solitude et souvenirs...


Christel Diehl est professeur d'anglais à l'Université de Nancy et Enola Game est son premier roman.
Une femme et sa fille, vivent seules, cloîtrées dans leur maison.
Il n'y a plus d'électricité. Une catastrophe a eu lieu, de nature nucléaire ou pas, planétaire ou pas, nous n'en saurons pas plus.
La petite parle de "grande lumière" ; la mère l'appelle Enola Game, un jeu de mot en référence à Enola Gay, le nom de l'avion qui a largué la première bombe A sur Hiroshima le 6 août 1945.
Des patrouilles on donné l'ordre de rester chez soi, l'air serait contaminé par des particules toxiques, et de ne pas consommer l'eau du robinet.
De l'eau et des rations de survie sont déposées devant les portes des maisons.
Très vite, la mère se doute que ce cloisonnement forcé est surtout imposé pour limiter et retarder la panique civile.

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dimanche 1 juillet 2012

Quelque-chose du bord de mer...


Kirsty est anglaise.
Après des études de dessin à Cambridge, elle est allée s'installer dans le comté de Cornouailles, au sud-ouest du pays.
Inspirée par la beauté des paysages qui l'entourent, elle redonne vie à du bois flotté et autres objets de récup' en créant des petites maisons de bord de mer, des phares, etc.


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