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lundi 29 avril 2013

La méditation du pamplemousse, Tel-Aviv roman


Max, la trentaine, est un Français installé à Tel-Aviv.
Assistant de production, célibataire, il vient de se faire licencier et se retrouve sans toit pendant un mois, le temps d'entrer dans son nouveau logement, début septembre.
Heureusement, il a des amis et des connaissances qui vont pouvoir l'héberger. Et d'enchaîner alors les squats à droite et à gauche, moyennant à l'occasion des gardiennages de chiens et chats en échange.


vendredi 26 avril 2013

"Nina par hasard", un point c'est tout


Nina vit seule avec sa mère Suzy, ouvrière dans une usine textile de Roubaix.
Son quotidien, c'est son travail d'apprentie coiffeuse, quelques sorties avec son copain à qui elle ne tient plus trop, et puis la vie avec sa mère et les amies et collègues de travail de celle-ci.
Depuis que Suzy a quitté Paris, et le père de sa fille, pour retourner vivre dans sa région d'origine, trois hommes ont défilé dans sa vie. La jeune Nina ne voyait pas d'un très bon oeil le dernier Ricco, celui avec qui cela a duré le plus longtemps, celui qui s'était installé à la maison avec elles. Suzy "l'avait dans la peau", et même si Nina ne comprenait pas très bien ce que cela voulait dire, elle voyait bien que sa mère n'était pas disponible pour elle.
Mais il est parti il y a 1 an. Une période mouvementée dans la vie de sa mère, agitée par une grève à l'usine. Ricco n'a pas forcément compris les positions de Suzy, n'a pas supporté ses absences.
Un an après, c'est de nouveau l'anniversaire de sa mère, et Nina est bien décidée à profiter de jour de congé pour lui trouver un cadeau avec ses petits moyens.


mercredi 24 avril 2013

Moi aussi j'ai crocheté un amineko... comme c'est original !



Et oui, je suis un vrai mouton de Panurge de la blogosphère... J'ai vu un amineko (= chat au crochet, en japonais) pour la première fois sur le blog d'Isabelle Kessedjian, j'en ai voulu un.
Le tuto en anglais est disponible en ligne ici, et est tout à fait suffisant pour réaliser le miaou. Les petits dessins sont très sympas. On doit ce modèle à une Japonaise, passionnée de chats (évidemment !) du nom de Nekoyama.

lundi 22 avril 2013

"Max", la leçon d'histoire de Sarah Cohen-Scali


Ahhhh... plus d'une fois j'ai été attirée par cette couverture rouge, intrigante et provocante, à force de la voir sur différents blogs !
Le contexte historique, que l'on devine tout de suite, m'attirait aussi mais le fait que ce soit un roman classé jeunesse a un peu refroidi mes ardeurs.
Je me suis tout de même décidée, poussée par l'envie d'en savoir plus sur l'inquiétant programme "Lebensborn"...

Max est né le 20 avril 1936, jour de l'anniversaire d'Hitler, dans un foyer d'un nouveau genre, à Steinhöring en Bavière, destiné à accueillir les nouveaux-nés du programme Lebensborn initié par Himmler. Des femmes sélectionnées pour leur physique sont priées de s'accoupler avec des officiers nazis, toutes et tous considérés comme étant de purs et dignes représentants de la race aryenne, afin de donner naissance à des enfants du futur. Une jeunesse destinée à l'adoption, pour peupler non seulement l'Allemagne mais aussi les territoires occupés, une fois la question juive réglée. Les foyers/maternités du Lebensborn sont donc, en quelque sorte, le pendant des camps de concentration.

vendredi 19 avril 2013

Une belle visite dans l'Essex county de Jeff Lemire


Quand j'ai emprunté ce roman graphique à ma bibliothèque, je ne savais pas trop ce que j'allais y trouver.
Séduite par la couverture, un peu moins par le graphisme noir et blanc à l'intérieur, j'ai tout de même supposé que les 486 pages de ce pavé imposant et sa densité en bulles et en cases pouvait présager une histoire toute digne d'intérêt.
Et j'ai bien supposé.

Jeff Lemire, auteur de BD canadien de 37 ans, a grandi dans le comté d'Essex, dans l'Ontario rural, lieu dans lequel il situe son roman graphique.
Celui-ci est composé de plusieurs chapitres, dont 3 sont des BD qui ont été publiées d'abord séparément mais qui sont liées entre elles par leurs personnages, et dont les 2 autres, de moindre importance, sont des histoires différentes. Tous ont cependant le point commun de se dérouler dans l'Essex county.

mercredi 17 avril 2013

"This is not a love song" de Jean-Philippe Blondel, quoi que...


Un titre qui m'a flanqué dans la tête le vieux duo de Madonna avec Prince... Don't try to tell me what your enemies taught you, I'm gone, but I just want you to know... that this is not a love song that I want to sing... Terrible, je n'arrive pas à m'en défaire. Pourtant, aucun rapport particulier avec l'histoire.
Ce n'est donc pas une chanson d'amour, pas une histoire d'amour. Quoi que...

Le sibyllin et long extrait choisi par l'éditeur pour la quatrième de couverture ne donne pas forcément envie de se plonger corps et âme dans cette lecture.
C'est juste le chiche résumé de 4 lignes qui m'a harponnée.

L'auteur, Jean-Philippe Blondel, je le connaissais déjà un peu. Découvert chez Jack, j'avais d'abord lu son Blog, un roman destiné à la jeunesse, qui m'avait laissé une excellente impression. 
J'étais donc bien décidée à lire un histoire "plus adulte".
Mon choix s'est porté sur This is not a love song.

lundi 15 avril 2013

Le magnifique "Ouragan" de Laurent Gaudé


Une qualité d'écriture remarquable, voilà ce que j'ai envie de vous dire en premier sur ce livre.
Un auteur, Laurent Gaudé, qui ne doit pas avoir besoin de beaucoup de corrections je pense ! (clin d'œil)

Plus qu'un roman, c'est un chant polyphonique mêlant les voix de plusieurs personnages forts, qui ne se connaissent pas, pour la plupart, et qui vont se croiser à la faveur des événements ...

Tandis qu'un ouragan (Katrina, mais il ne sera jamais nommé) se dirige tout droit sur La Nouvelle-Orléans et ses habitants, Keanu, qui apprend la nouvelle alors qu'il est au plus mal psychologiquement, broyé par des années de travail sur une plateforme pétrolière, décide de retourner dans la ville qu'il a quittée 6 ans plus tôt. Son seul but : retrouver Rose, l'amour de sa vie qu'il a abandonnée et donner un sens à son existence.

Extrait p. 97 :
  "Les hommes ne sont plus maîtres des heures, et au fond, il sent que c'est cela qu'il aime. Peut-être est-ce pour cette raison qu'il a pris sa voiture et a roulé droit sur La Nouvelle-Orléans, pur perdre le contrôle, parce que, sur la plate-forme, l'homme décidait de tout, des heures du pompage, de la quantité du pétrole à extraire, il n'y avait plus de nuit ni de jour, il n'y avait plus rien que l'activité de l'homme et la nature assujettie, tandis que maintenant, il est face à la brutalité des choses et même atteindre le Superdome est difficile."

De son côté, celle-ci, trop pauvre pour posséder une voiture, comme beaucoup de Noirs de cette ville, attend l'arrivée du cataclysme avec son fils, Byron.

Josephine, la négresse quasi centenaire attend elle aussi de pied ferme la vicieuse, la chienne, comme elle appelle l'ouragan. Hors de question de fuir, pour celle qui met un point d'honneur à prendre le bus tous les matins et à s'asseoir au milieu des Blancs, les enfants et petits-enfants de ceux qui ont assassiné son Marley chéri dans les bayous il y a déjà des décennies. "Je fais le tour de la ville en bus chaque matin et c'est comme faire la tournée de mon empire". (p. 13)

Extrait p. 52 :
[...] Le vent ne nous appartient pas. Ni les bayous. Ni la force du Mississippi. Tout cela nous tolère le plus souvent, mais parfois, comme aujourd'hui, il faut faire face à la colère du monde qui éructe. La nature n'en peut plus de notre présence, de sentir qu'on la perce, la fouille et la salit sans cesse. Elle se tord et se contracte avec rage. Moi Josephine Linc. Steelson, pauvre négresse au milieu de la tempête, je sais que la nature va parler. Je vais être minuscule, mais j'ai hâte, car il y a de la noblesse à éprouver son insignifiance, de la noblesse à savoir qu'un coup de vent peut balayer nos vies et ne rien laisser derrière nous, pas même le vague souvenir d'une petite existence."

Les prisonniers, enfermés à Parish Prison, attendent également. Les autorités n'ont pas jugé bon de les évacuer, contrairement aux chiens et chats de la SPA (véridique). Craignant de mourir noyés dans leurs cellules, Beckeley et ses collègues n'ont pas d'autre choix que de s'évader.
Et un révérend, rendu fou par les événements, persuadé que l'ouragan est une punition divine infligée aux hommes et qu'il est de son devoir d'aider son Dieu en tuant les pauvres âmes qui croiseront son chemin.

Un climat apocalyptique, qui prend même une petite tournure fantastique quand les alligators envahissent la ville, après la montée des eaux, affamés... je vous laisse imaginer ce qui arrive aux malheureux qui croisent leur chemin...

Un récit choral où Joséphine, le Révérend et les prisonniers prennent la parole à la première personne, alternativement au gré des paragraphes, tandis que la troisième personne est utilisée pour Rose et Keanu. Une tension qui monte progressivement.
Les pages sont très denses, d'une écriture peu aérée, sans dialogues mais avec des phrases courtes et incisives. La construction du récit est tourbillonnante, à la manière de l'ouragan dévastateur qui emporte le lecteur dans son sillage,  telles ces deux phrases interminables, longues de deux et trois pages, comme un plan séquence au cinéma, la première placée dans le début de l'histoire et la deuxième tout à la fin. On ne décroche pas. On veut connaître la suite.

Tous les personnages sont beaux et forts et celui de Joséphine, la négresse centenaire est particulièrement marquant. Son regard très philosophe sur la vie et plus particulièrement sur la condition des Noirs dans la société américaine lui confère une place particulière dans l'histoire qui m'a fait penser au chœur des tragédies grecques antiques, celui qui présente et résume l'action.

Extrait p. 140 : la population, noire pour l'essentiel, qui a trouvé refuge dans le stade du Superdome, attend l'arrivée des secours :
  "Ils se sont souvenus de nous. Comme ils finissent toujours par le faire : trop tard, lorsque nous sommes sales et épuisés. Lorsque nous sommes en colère d'avoir été oubliés. Alors ils sont venus comme ils viennent toujours dans ces cas-là, la main tendue d'un côté et les doigts pour se boucher le nez de l'autre. Les cars arrivent au goutte à goutte. Huit d'abord. Puis six. Puis huit à nouveau. Cela prendra des jours. Ils ont tiré en l'air pour effrayer le nègre. Depuis toujours, ils aiment ça. Je ne monterai pas. Je suis Josephine Linc. Steelson, je prends le bus tous les matins pour que les vieux Blancs baissent les yeux devant ma liberté. Je ne veux pas monter comme ça, comme une bête apeurée que l'on sauve par charité. Alors je reste assise. Ils se pressent tous là-bas. Je sais qu'ils viendront me chercher et que je ne pourrai pas faire autrement que de les suivre, mais je veux le faire à ma manière. Je n'ai pas encore trouvé. En attendant, je les écoute tirer en l'air pour que nous soyons dociles et obéissants et je ne bouge pas."

Le français est superbement bien écrit. Mélodieux et puissant. Une écriture "empathique et incantatoire" sont les mots de l'éditeur, que je trouve très justes. Un roman que je classe incontestablement au-dessus de tous ceux que j'ai lus ces derniers temps pour la beauté de l'écriture.
Comme on peut voyager loin avec un auteur qui sait si bien manier la langue française !


Laurent Gaudé est un auteur français reconnu, dont Le soleil des Scorta  a été récompensé du prix Goncourt 2004. Son dernier roman, Pour seul cortège, m'a également été recommandé, bien que le sujet soit a priori moins attirant.

vendredi 12 avril 2013

Chick lit en numérique, une copie à revoir...

J'ai lu mon premier livre numérique - qui l'eût cru - et en plus, c'était de la chick lit !
Bon, j'ai un peu triché car il n'était pas en version numérique, ce fameux livre numérique, mais en papier.
Il n'est pas encore né celui qui arrivera à me faire lire un livre sur une tablette ! Il ne faut jamais dire fontaine, je sais... mais je suis pour l'instant définitivement réfractaire à ce support.
C'est donc en grande partie parce que les éditions La Boudonnaye m'ont proposé une version papier que j'ai accepté de recevoir le roman de la jeune parisienne, Astrid El Chami, Je suis comme vous, unique, auréolé depuis l'automne dernier d'un prix des lecteurs, dans le cadre du prix du livre numérique 2012, organisé par Yoobox, et du second prix du jury.

La couverture a été réalisée par la sœur de l'auteure,

mercredi 10 avril 2013

L'étrange "Premier rôle" d'Alice Massat...

... et même limite effrayant.

Alice Massat, en plus d'être écrivain, est aussi psychanalyste, d'où ce livre légèrement torturé...


L'histoire se passe dans les années 70. Deux petites filles se rencontrent à la maternelle, se côtoient jusqu'à l'âge de 10 ans, avant de se perdre de vue pour se retrouver à l'âge de 20 ans. Entre elles s'instaure une relation ambigüe, entre admiration et jalousie.
L'histoire est racontée par l'une des deux, Raquel, celle qui semble la plus faible psychologiquement, celle qui se met moins en avant, celle qui attire moins la lumière. Elle parle donc de sa "rivale", Thérèse, une gamine qui lui ressemble beaucoup physiquement, sauf qu'elle est bien plus petite, ce qui lui vaut le surnom de "la naine". Cette dernière sait s'imposer. Dans le récit, elle apparaît comme opportuniste, voire mesquine.
Raquel, quant à elle, semble hypnotisée par cette fille, tout en obéissant à une voix intérieure, qu'elle nomme son "dieu", et qui la guide dans ses actes pour qu'elle agisse "bien".

lundi 8 avril 2013

Légère surconsommation de Laurence Tardieu...


Les livres de Laurence Tardieu ont cela en commun qu'ils sont généralement courts, écrits simplement mais ils frappent juste. Ils vont à l'essentiel et pointent avec précision les émotions, les sentiments.
On note aussi une récurrence de thèmes qui semblent chers à cette auteure : la mort, souvent du père et de la mère, les relations amoureuses passionnées et cachées.

J'ai découvert cette auteure en lisant son roman le plus connu, Puisque rien ne dure, bouleversant de justesse. Puis j'ai continué en lisant ensuite Rêve d'amour. Toujours cette impression d'une écriture simple mais si juste.
C'est donc pleine de bons souvenirs de lecture que j'ai eu envie de goûter de nouveau à Laurence Tardieu.

vendredi 5 avril 2013

Rouge Tagada et Bleu fin du monde


Deux bandes dessinées très différentes, tant par le sujet que par le public visé, mais dominées chacune par une teinte principale.
Deux albums que j'ai aimés pour la beauté des dessins et pour leur belle unité graphique.

mardi 2 avril 2013

"Le garçon en pyjama rayé", de l'autre côté de la barrière...


Une fable qui raconte Auschwitz à travers les yeux d'un petit garçon allemand, innocent et naïf, à qui l'on cache l'horreur et la vraie nature du camp de concentration.
Un livre qui permet d'aborder ce sujet avec les plus jeunes, à partir de 12 ans.

Bruno, 9 ans, est heureux dans la grande maison familiale de Berlin, de 5 étages.
Du jour au lendemain, il doit faire ses bagages et partir vivre dans une autre maison, à "Hoche-Vite", avec sa mère, sa sœur Gretel  et son père, à qui le "Fourreur" a donné un nouveau travail.
Sa nouvelle maison ne lui plaît pas du tout. Elle n'est pas aussi grande, semble posée au milieu de rien.
De la fenêtre de sa nouvelle chambre, il découvre pourtant d'autres gens, tous habillés en pyjama rayé, qui vivent de l'autre côté d'une barrière.

lundi 1 avril 2013

The awe♥some project, quand la porcelaine se fait art...

Ce formidable projet, ce sont des bijoux de porcelaine décorés de motifs peints à la main, inspirés du folklore roumain...
Des bracelets...


et des bagues... je suis tombée sous le charme...