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mercredi 9 mai 2012

Des vies solitaires à Nagasaki

Attention, un livre peut en cacher un autre...

Tout d'abord, merci à Chrys pour ce conseil, qui le tenait elle-même de Val, qui m'a fait passer un charmant petit moment de lecture et qui m'a permis, par ricochet, d'exhumer des profondeurs de mon antre à livres un auteur que j'avais oublié.

J'ai d'abord été étonnée de voir qu'Éric Faye, l'auteur, s'est vu décerner le Grand prix du roman de l'Académie française en 2010. Pour un roman si petit de même pas 100 pages (hou le vilain a priori !)
Ah, on me dit dans l'oreillette que c'est pour rétablir l'équilibre après avoir décerné ledit prix aux Bienveillantes de Jonathan Littell en 2006 ! 

Je m'y suis donc plongée, alléchée par le sujet original, tiré d'un fait divers réel, s'étant déroulé au Japon en 2008 .
Extrait p.57 : "Il s'étonnait de voir des aliments disparaître de sa cuisine : un quinquagénaire célibataire des quartiers sud a installé une caméra et constaté qu'une inconnue déambulait chez lui en son absence.
    Le propriétaire a surpris l'intruse en surveillant son foyer de son lieu de travail et a averti la police, croyant avoir affaire à une cambrioleuse. Les agents ont appréhendé une femme qui s'était installée dans un oshiiré [|placard] inutilisé, où elle avait déroulé une natte et disposé ses effets.
   "Je n'avais nulle part où vivre", a expliqué cette chômeuse de cinquante-huit ans. Selon la police, elle habitait là en clandestine depuis près d'un an, alternant avec deux autres appartements où elle séjournait de temps à autre incognito."


La première partie du récit est le point de vue du propriétaire de la maison, Shimura et la seconde, celui de la dame clandestine. 
L'un se retrouve du jour au lendemain confronté à un évènement qui vient pimenter et bousculer à tout jamais sa petite vie tranquille et sans saveur de célibataire (que l'on imagine endurci) et l'autre, je ne peux vous en parler sans dévoiler la fin de l'histoire, le pourquoi du comment (et oui, le livre est très court !).
Je peux juste vous dire qu'il s'en dégage, selon mon ressenti, beaucoup de douceur et de nostalgie.

Je vous invite donc à mon tour à faire ce petit voyage éclair certes pas inoubliable mais tout de même très plaisant à Nagasaki.

Quant à moi, tout en cherchant quelques informations sur l'auteur, Éric Faye, j'ai découvert avec surprise qu'il a étudié l'œuvre d'Ismaïl Kadaré, célèbre écrivain albanais, également essayiste et poète. En 1991, il a sorti 2 livres sur cet auteur albanais mythique : un essai et un recueil d'entretiens, suite à leurs entrevues à Tirana en 1990, juste avant que Kadaré obtienne l'asile politique en France et vienne s'installer à Paris.

Whaouhhh... Ismaïl Kadaré... j'ai immédiatement été catapultée des années en arrière.
Immédiatement, je suis allée farfouiller dans mon placard à livres et j'ai ressorti Avril brisé et, surtout, un des livres qui m'avait marqué dans mes plus jeunes années, mais que j'avais honteusement oublié au fond de ce réduit (quand je vous disais que j'avais arrêté de lire pendant longtemps...), Le dossier H.
Mais ceci est une autre histoire...

6 commentaires:

  1. Youpi!!! Je suis ravie que tu aies apprécié cette lecture. Bon mercredi!!!!

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    1. Je suis toujours tes conseils attentivement Chrys !

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  2. Voilà je l'ai réservé de suite à la médiathèque, la manière dont tu en parles me tente.

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  3. C'est une impression ou tu lis un peu beaucoup en ce moment ? :D

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    1. Carrément ! Mais ça fait un moment déjà que je me suis remise à la lecture intensive, sauf que je n'en parlais pas autant ici. ;-)

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