Au début, c'est hyper bien. Je sais, jeu de mot facile, mais c'est vraiment ma première impression.
On ne comprend pas forcément tout car on sent qu'on n'a pas encore toutes les données en main mais on suit avec grand intérêt Pierre al-Hamdi, de retour en France, dans les rues de Paris. Il cherche.
Quelqu'un à séduire et à arnaquer. C'est son job, en quelque sorte.
On comprend aussi qu'il cherche autre chose, dont il n'a pas peut-être pas clairement conscience, mais qui a un rapport certain avec la mort de sa mère, dite La Sultane, mannequin volant et prostituée occasionnelle dans les années 70. Elle a servi d'appât sexuel lors d'un coup d'Etat au Yémen qui s'est mal terminé.
Ce qui frappe, dès le départ, c'est la noirceur et la brutalité du personnage. C'est "un frappeur, un rançonneur de filles" (p.49) qui n'hésite pas à agresser physiquement.
Il en veut aux femmes et le leur fait bien payer.