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mercredi 27 février 2013

Mes nouvelles filles... en tissu !


Hum, cela faisait un bon petit moment (si, si, si, plusieurs mois, même plus d'une année !) que je n'avais pas craqué pour une petite poupée.
Du coup, j'ai fait banco et j'en ai pris deux !
Ok, je triche un peu, je ne compte pas les petits doudous/animaux/créatures cousus ou tricotés.

Après avoir hésité avec une petite Beltrana, j'ai jeté mon dévolu sur les demoiselles de la britannique Kiran Patel, boutique Kooky Handmade sur etsy, même si elles n'ont pas d'yeux et de bouche... ce qui fait dire à ma fille qu'elle préfère Erika (clic pour mémoire). Elle comprend pas ma p'tite. Pas grave, je t'expliquerai l'art quand tu seras plus grande... ;-)


lundi 25 février 2013

"Une femme sans qualités", de Virginie Mouzat


Virginie Mouzat, journaliste de mode influente, signe en 2009 son premier roman.
L'histoire d'une femme, en mal avec son corps. Une histoire que l'on devine, et qui est, en partie autobiographique. Une de celle qu'on aurait du mal à inventer de toute pièce.
Ce roman sent le vécu.
Cette femme a 30 ans et vient de rencontrer un homme. Pour continuer ou non cette histoire, elle ressent le besoin de lui écrire une longue lettre (c'est le livre que nous lisons), dans laquelle elle se raconte. Après, ce sera à lui de choisir s'il veut rester ou pas.
Elle lui explique tout ce qu'il n'a pas su deviner, tout ce vide qui est en elle depuis tant d'années. Tout ce qu'il n'a pas pu deviner car ce vide, elle le masque habilement sous l'apparence d'une femme belle et sexy, "le genre de fille qu'on voit de loin dans la rue et dont on se dit, c'est une bombe" (p. 9). Depuis toujours, elle joue à être et la carapace de son corps fait barrage à ceux qui tenteraient de l'atteindre.
Personne ne voit sa vraie nature, celle d'une femme sans qualités, ou plutôt, sans les qualités d'une femme...

vendredi 22 février 2013

Les aventures trépidantes d'Aya de Yopougon, welcome to Abidjan !


Aya de Yopougon est une série de bandes dessinées parues entre 2005 et 2010.
Sur une idée de Marguerite Abouet, directement inspirée par son enfance en Côte d'Ivoire, Clément Oubrerie (le dessinateur de Pablo) a mis en image la jeune Aya et ses copines, Adjoua et Bintou, à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan.

L'histoire se déroule entre la fin des années 70 et le début des années 80 et l'on suit les aventures trépidantes de ces jeunes personnes d'une vingtaine d'années mais aussi celles de leurs parents.
Comme le dit si bien Anna Gavalda dans sa préface du premier volume, "À Yopougon, c'est un peu comme le ranch des Ewing : ça bouge beaucoup !"
Au programme, beaucoup d'histoires de familles, d'histoires d'amour, d'histoires de filles.

mercredi 20 février 2013

"Des nœuds d'acier", LE roman qui va vous glacer mais que vous ne pourrez pas lâcher...


La prison n'avait pas réussi à le briser. 
Ces deux vieillards retirés du monde vont-ils y parvenir ?

Voilà, tout est presque dit avec cette simple phrase d'accroche de l'éditeur, en haut de la quatrième de couverture. Le résumé qui suit est très bien fait. Explicite sans dévoiler une donnée importante du récit. Je ferai donc de même, en vous réservant la surprise pour votre propre lecture. Méfiez-vous des résumés sur le net qui en disent trop.

Ce roman très sombre, c'est le style d'histoire glaçante à souhait que j'attendais. De la noirceur à foison, de la violence physique et psychologique, mais jamais de gore dans ce huis-clos purement captivant.
L'auteure, Sandrine Collette, enseignante universitaire, docteur en science politique, signe là son premier roman et c'est clairement un coup de maître.

lundi 18 février 2013

"La reine nue", d'Anne Bragance


Cette reine, c'est Giulietta Padovani, la Napolitaine, la femme forte et libre, l'éternelle amante, l'éternelle voyageuse, la mère délibérément célibataire de 7 enfants, la célèbre romancière, celle qui a fait construire une sublime villa en bord de mer pour pouvoir accueillir toute sa famille. Une reine qui avait le monde à ses pieds pendant des années et que ses enfants ont vénérée comme une souveraine, reléguant même dans l'ombre leurs conjoints. Une mère un peu castratrice.
Seulement, les années ont passées, Giulietta est devenue grand-mère. Une femme de plus en plus âgée et de plus en plus victime des affres de la vieillesse. Elle a perdu la tête progressivement, jusqu'à ne plus pouvoir reconnaître ses propres enfants à qui elle donne du "monsieur" et du "madame" tandis qu'elle demande des nouvelles de personnes fictives, personnages de ses romans.


vendredi 15 février 2013

"Zazie dans le métro", un classique à redécouvrir en BD


Zazie dans le métro, je ne connaissais pas du tout.
Aucune idée de ce dont ça pouvait bien parler, à part de Zazie et du métro. Et je n'étais pas partie pour  combler lacune littéraire. Vous me direz, on ne peut pas tout lire.
Seulement, c'était avant que je découvre Clément Oubrerie.
En bonne fan du monsieur que je suis devenue, il n'a pas fallu longtemps pour me laisser tenter par sa Zazie à lui.

lundi 11 février 2013

"Un repas en hiver" de Hubert Mingarelli


Trois soldats allemands, dont le narrateur, en garnison en Pologne, ne supportent plus de participer à une énième fusillade de Juifs. Ils préfèrent fuir le camp pour une journée en choisissant de partir à la chasse à l'homme, un "moindre mal", un peu moins insupportable pour eux. Ils partent le ventre vide, dans le froid et la neige. Ils doivent en ramener au moins un vivant.
Alors qu'ils sont surtout préoccupés par les pensées et souvenirs vagabonds qui les assaillent à l'occasion de cette journée de "répit", ils en trouvent "un", presque par hasard, terré dans un trou. Sur le chemin du retour, ils s'arrêtent dans un maison abandonnée, bien décidés à se faire une petite soupe réconfortante avant de rentrer au camp.
À l'intérieur de la maison, presque rien, à part une cuisinière, une table, des chaises, un banc et une étagère en bois, qu'il faudra brûler tour à tour afin d'alimenter le feu nourricier.
Un Polonais sournois et antisémite va s'inviter à leur table et un drôle de repas va finalement se tenir dans cette pièce sombre, "le repas le plus étrange que nous fîmes en Pologne" (p. 123).

vendredi 8 février 2013

Quand Picasso avait 20 ans (biographie romancée en BD)


En épluchant la sélection officielle du 40ème Festival BD d'Angoulême, le tome 2 de la série Pablo, consacrée aux jeunes années de Picasso, m'a rappelé son existence. Je l'avais bien déjà vu, avec cette couverture très particulière, cette femme "rouge", mais le sujet, Pablo Picasso, ne m'avait pas séduite dans l'immédiat.
Allez savoir pourquoi, je me suis décidée tout de même à faire deux, trois recherches sur le net, afin de voir de plus près à quoi ressemblaient les dessins. J'ai été suffisamment attirée pour me laisser tenter par les deux premiers volumes de cette fresque artistique du début du XXème siècle.

Bien m'en a pris : j'ai été plus qu'emballée par le travail de Clément Oubrerie, pour les images, sur une idée de départ de la scénariste Julie Birmant, qui a écrit cette histoire sous forme de roman. Jul, dessinateur de presse, l'a adaptée pour la BD. Et Sandra Desmazières l'a mise en couleur. Et les couleurs ont une importance ici.

Ambiance chaude bouillante pour cette histoire de Pablo, racontée par Fernande Olivier, sa première compagne, qu'il a peinte sur de nombreuses toiles et avec qui il a vécu plus de dix ans. Julie Birmant s'est notamment inspirée des mémoires de Fernande, publiées en 1988.
La série, qui comptera 4 volumes en tout, couvre donc cette période "avec Fernande", la période bleue de Picasso jusqu'aux débuts du cubisme.

mercredi 6 février 2013

Tu m'inspires, alors je m'inspire ? (Quand les créatrices s'inspirent mutuellement)

Oui, elle s'inspirent mutuellement, c'est l'idée qui me vient à l'esprit quand je compare les accessoires tricotés de certaines créatrices.
Parlons plutôt d'émulation réciproque que de copiage... même si certaines ressemblances sont troublantes, on ne saura jamais le fin mot de l'histoire.
Je me dis juste que si moi, à mon humble niveau de tricoteuse du dimanche, je suis arrivée à comparer le travail de ces dames, il me paraît très peu probable que les unes et les autres ne soient pas au courant du travail de chacune, et ne soient pas au courant qu'il y a des airs de ressemblances.
Mais bon... il n'y a peut-être que moi pour chercher une petite bête là où il n'y en a pas...

L'écossaise Donna Wilson est la plus connue actuellement (et la plus chère !) et c'est donc logiquement, celle que j'ai découverte en premier.
Sa petite entreprise tourne depuis 2003 et même si elle est désormais entourée d'une équipe de tricoteuses, ses créations en laine sont toujours faites main.
"Handworking team knit", d'accord, mais toutes ces créations sont-elles vraiment tricotées main ? Je ne pense pas que Madame Wilson soit à la tête d'un atelier de 50 petites mains aiguillées, corvéables 24h/24 pour pouvoir suivre le rythme des commandes...

Des coussins, carrés ou en forme de nuages, d'arbres, de maisons...



lundi 4 février 2013

"Le monde à l'endroit", des hommes à l'envers


Étrange titre pour ce roman noir américain qui raconte quelques mois dans l'existence d'hommes, pas mal abîmés par une vie qui est loin d'être droite.
Encore un titre dont j'ai du mal à comprendre la signification...
Il y a tout d'abord  le jeune Travis Shelton, 17 ans, fils d'un cultivateur de tabac, qui aime pêcher des truites mouchetées dans les torrents des Appalaches de la Caroline du nord.
Il vient d'arrêter l'école et son quotidien, c'est le petit boulot à la supérette du coin, aider son père pour le tabac, les copains, la bière et la drogue.
On est dans l'Amérique rurale, chez les petites gens, dans une Amérique profonde, et l'absence des ordinateurs et des téléphones portables pendant tout le récit ne fait que renforcer ce sentiment.

vendredi 1 février 2013

"J'ai déserté le pays de l'enfance", un roman sensible de Sigolène Vinson


Ce superbe titre résume bien la vie de cette femme, une adulte de 30 ans qui a gardé les pieds dans son enfance passée en Afrique, et qui se laisse submerger par une nostalgie issue de souvenirs idéalisés qui l'empêche d'avancer, prisonnière d'un "va et vient incessant entre la France et Djibouti, entre la vie d'adulte et l'enfance." (source)
J'ai déserté le pays de l'enfance est le récit d'une jeune avocate au barreau de Paris, spécialisée dans le droit du travail. À elle de défendre aux Prud'hommes les entreprises qui licencient à tort.
Une "mission" d'adulte à mille lieux de ses idéaux et rêves d'enfant en Afrique. Ce pays de l'enfance qu'elle a déserté, au propre comme au figuré.