Une couverture colorée et un titre à rallonge qui ne laisse pas indifférent, on ne peut que s'emparer de ce livre si on le croise au détour d'un rayonnage de libraire !
Et ce premier roman de l'Écossaise Kerry Hudson vaut l'achat : haut en couleurs, décapant, drôle et émouvant !
Et ce premier roman de l'Écossaise Kerry Hudson vaut l'achat : haut en couleurs, décapant, drôle et émouvant !
Il m'a fait penser à D'acier, lui aussi premier roman de l'Italienne Silvia Avallone, pour sa peinture sociale et pour ses personnages bien trempés.
Écrit à la première personne du singulier, c'est la petite Janie Ryan qui parle et raconte sa vie, de sa naissance jusqu'à l'âge de 16 ans environ.
Écrit à la première personne du singulier, c'est la petite Janie Ryan qui parle et raconte sa vie, de sa naissance jusqu'à l'âge de 16 ans environ.
Née en 1980, à Aberdeen, elle est immédiatement plongée dans la dure réalité quotidienne auprès d'Iris, sa jeune mère célibataire, qui ne pense qu'à faire la fête et qui entretient des relations houleuses avec sa propre mère, une joueuse de bingo portée sur la bouteille.
Celle-ci prend vite ses cliques et ses claques, avec bébé Janie sous le bras.
Une vie faite de galères ne fait que commencer, ponctuée de nombreux déménagements, de foyers, bed and breakfast accueillant des sans-le-sou et des paumés, en HLM minables...au rythme de l'alcool, de la drogue, de l'aide sociale et des fins de mois (semaines en fait) difficiles.
Iris, la mère, a le don pour tomber sur des hommes qui n'assurent pas (euphémisme) : le père de Janie, un Américain rencontré lorsqu'elle vivait à Londres, qui l'a plaquée étant enceinte ; Tony Hogan, le dealer de la cité, qui lui fait partager des litres d'alcool et des coups et enfin Doug, qui donne une petite soeur à Janie, ne rapporte pas un kopeck à la maison et brille vite par son absence.
Janie se construit dans ces conditions difficiles, assiste aux engueulades entres adultes, aux gros mots qui fusent dans tous les sens, voit régulièrement sa mère complètement soûle et déprimée, subit les moqueries des autres mais qu'importe.
L'amour entre les femmes Ryan est bien là, malgré les prises de bec et les mots qui font mal...
"Les femmes Ryan au mauvais caractère, à la bouche pleine de gros mots et au grand cœur meurtri" (p.297)
Extrait p. 2722:
- Je t'appartiens pas et tu peux pas m'obliger à rester ici, parce que je ferai pas les mêmes erreurs que toi.
- Tu les fais déjà et pourtant je t'ai donné le meilleur départ que je pouvais dans la vie, même si j'étais presque aussi jeune que tu l'es maintenant. »
Les postillons atterrissaient sur mon visage et je sentais les larmes monter, le sang affluer dans mes bras avec l'envie de la gifler. Juste une bonne gifle pour voir son corps mou s'affaisser sur le canapé sous l'effet du choc.
« Ah ouais, maman, merci pour ce bon départ. Avec toutes ces pensions pour sans-abris, ces cités HLM et ces putains de déménagements à la cloche de bois, pas étonnant que j'ai si bien tourné. Ah ouais ! Et sans oublier que tu buvais, tu pleurais et tu dormais tout le temps. Je te remercie pour l'enfance idéale. Ça valait vraiment la peine de te sacrifier. Tu aurais dû me laisser au foyer de l'enfance ou avec la femme de papa. »
Et si, adolescente, elle semble prendre le même chemin que sa mère, la faute à une certaine fatalité sociale dirons-nous et à la reproduction de schémas parentaux, elle affiche néanmoins une détermination, une envie de "s'en sortir" et de se construire une belle vie. Un caractère de battante !
Un bémol ? Oui.
Une petite lassitude sur la fin car le scénario est sans surprise (la faute à cette satané reproduction des schémas parentaux ?)
Un bémol ? Oui.
Une petite lassitude sur la fin car le scénario est sans surprise (la faute à cette satané reproduction des schémas parentaux ?)
Je m'en vais vite le mettre dans mon sac....Le titre m'attire...Bonne journée...
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