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mercredi 30 mai 2012

Parfois, c'est plus beau lu tout haut (Le Général Solitude)

Même si un livre bien écrit n'est pas systématiquement synonyme de bon livre, un bon livre est rarement réussi si le style ne suit pas.
Et à quoi reconnait-on un livre qui a du style ? Existe-t-il des indicateurs ?
Je pense en avoir trouvé un, qui m'est peut-être propre, mais qui me semble de plus en plus infaillible : l'envie irrépressible de lire à haute voix certains ouvrages.

En commençant Le Général solitude d'Éric Faye, la magie des mots a opéré dès le départ. J'ai tout de suite eu envie, dès les premières lignes, de dire tout haut les phrases qui défilaient sous mes yeux. Et ce, tout au long du livre.



Et même plus qu'une envie, c'était comme un besoin, certes, pas vital, mais l'impression certaine que faire sonner les mots rendrait la lecture plus belle et plus intense.

Avec ce court roman, cette évidence s'est imposée tout le long. Évidemment, je n'étais pas à chaque fois en position de pouvoir élever la voix et j'étais alors un peu frustrée de ne pouvoir le faire. Je sentais qu'il manquait quelque-chose à ma lecture, que dire le livre était tout aussi important que le lire.
Oui, je suis de plus en plus persuadée que certains livres sont plus beaux lus tout haut.

lundi 28 mai 2012

Des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous !

Après avoir terminé ma petite (trop petite) robe au tricot, je viens de commencer la suivante, au crochet.


Toujours un modèle de Bergère de France, crocheté en n°2,5, en coton à tricoter.

vendredi 25 mai 2012

Le goût des pépins de pomme

Un roman, le premier d'une enseignante allemande, professeur de littérature, Katharina Hagena, que j'ai emprunté à ma petite bibliothèque de quartier, sur un coup de tête !
J'étais allée rendre les bouquins des gamins et ce livre était mis en avant, juste à côté de la banque de prêt, sur l'unique rayonnage des romans (quand je vous dis que c'est une petite bibliothèque de quartier).
Je n'ai pas cherché midi à quatorze heures, je n'étais pas partie pour en emprunter un mais ce livre semblait me tendre les bras alors j'ai décidé de lui donner une chance !

Le goût des pépins de pomme - 2008
2010 pour l'édition française chez Anne Carrière

Bon, j'ai quand même lu le résumé au dos avant de l'embarquer, mais il est vrai que son titre très parfumé et très évocateur m'avait d'emblée séduite.  Après  Beignets de tomates vertes ou Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, Le goût des pépins de pomme,  on n'est plus à un légume ou un fruit près !

jeudi 24 mai 2012

Souquez moussaillons !

Ne me demandez pas pourquoi (et ce n'est pas spécialement à cause du temps pourri) j'ai des envies de ciré jaune en ce moment. Et il faut qu'il soit doublé de rayures marines s'il-vous-plaît ! Sinon, c'est pô marin.


Remarquez, j'ai acheté utile. J'ai équipé MES ENFANTS. Ils n'étaient certes pas complètement démunis face aux intempéries mais le petit, lui, n'avait plus d'imper à sa taille (mince, il a fini par grandir dis donc !). 
Excellente occasion pour essayer le ciré jaune de marin.
Et comme le modèle est mixte, il aura le bonheur (mais oui il l'aime son imper bien voyant !) d'hériter de celui de sa grande soeur !

mercredi 23 mai 2012

Si on m'avait dit qu'un jour je lirais une biographie de people, en plus, celle d'un rappeur...

... j'aurais dit non merci, ce n'est pas ma tasse de thé !

Et si je n’avais pas entendu le médiatique libraire Gérard Collard parler de cette bio de Joeystarr en termes plus qu’élogieux, il est clair qu’il ne me serait jamais venu à l’esprit que je puisse trouver un quelconque intérêt à cette lecture.



D’une, les biographies des gens médiatiques ne m’intéressent pas du tout, je n’en avais jamais lu une seule jusqu’à ce jour, et de deux, je n’ai pas d’affection particulière pour le personnage en question, dont l’univers musical est bien loin de tout ce que j’ai pu déjà écouter et apprécier dans ma vie.
Seulement... il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, paraît-il.

Lors d’une récente émission télé, le samedi soir sur France 2, au fil de la conversation, Gérard Collard, libraire du Val-de-Marne et chroniqueur de son état, et accessoirement candidat à l’Académie française (c’est le défi à la mode du moment ?), en arrive à parler de cette biographie de Joeystarr, Mauvaise réputation, écrite avec Philippe Manœuvre, l’encyclopédie du rock.
Je le cite : "un des livres les plus forts que j'ai lus de ma vie" (oui, j'ai bien entendu).
Qu’un libraire puisse porter aux nues de la sorte un livre qui, à priori, me semblerait être un simple témoignage people supplémentaire m'a laissée carrément dubitative d'un côté, mais de l'autre, comment ne pas apporter un soupçon de crédit à l'avis d'un professionnel du livre ?

C'est donc très intriguée par ces quelques mots que j'ai été victime d’une envie d’achat compulsif ce soir-là ! J'imagine ne pas avoir été la seule.

lundi 21 mai 2012

Partir, un point c'est tout

Verónica Vega est une artiste cubaine multiple.
Danseuse, dessinatrice, peintre, elle a toujours été également attirée par l'écriture. C'est poussée par les nécessités d'une vie difficile à Cuba qu'elle a exercé alternativement ces différentes disciplines.
Quand le besoin de manger se faisait vital, elle s'est mis à créer de l'artisanat à destination des touristes, pour "assurer" un revenu.
Le matériel de dessin devenant trop cher, elle s'est lancée sérieusement dans l'écriture, qui nécessite il est vrai moins de matière première "de production".

Partir, un point c'est tout est donc le récit fortement biographique de Vero, son double. Initialement, elle aurait dû l'écrire en collaboration avec deux amis cubains, un poète vivant à Cuba et une écrivaine vivant à Munich, mais ça a traîné en longueur et elle a finalement repris le projet à son compte.
L'auteur déroule sa vie quotidienne à Alamar (en banlieue de La Havane) avec son fils, sa mère, son ami, et le groupe d'artistes dont ils font partie. Tous se soutiennent mutuellement et ont choisi de rester à Cuba, plus ou moins forcés, même si "y'a rien d'autre à faire ici" et que "partir, un point c'est tout" (p. 118) semble la seule solution pour grand nombre de Cubains.


Quatrième de couverture : "Aux antipodes des cartes postales qui nous montrent une Havane exotique et plaisante, Verónica Vega offre un portrait vivant et complexe de Cuba en forme d'autobiographie collective du groupe d'artistes qu'elle fréquente. Rien ne semble inventé : ni les gens, ni les multiples références au monde cubain des arts et de la culture, ni les détails du tableau de la vie quotidienne où surgissent quelques reliquats de l'influence soviétique en même temps que la prégnance et l'attirance pour les États-Unis, perçus comme un eldorado accessible seulement à un quota de citoyens cubains limité chaque année."

Et là, il faut que je vous dise que si j'ai lu ce livre, c'est que j'ai été emballée par les critiques élogieuses que j'ai pu en lire sur le net.
Or, j'ai été déçue (encore une fois, décidément, en ce moment...).

vendredi 18 mai 2012

Le livre qui fait aimer les livres même à ceux qui n'aiment pas lire !

Hum... tout un programme.
Des couleurs flashy qui attirent l'œil au premier regard, un titre à rallonge mais qui a le mérite de bien exposer la thématique, des petits bonhommes rigolos dessinés sur la couverture,  on ne peut qu'avoir envie d'ouvrir ce bouquin !



Vu le titre, vous aurez compris qu'il y a beaucoup d'humour et de second degré dedans.
La quatrième de couverte donne d'ailleurs le ton général de l'ouvrage :
 "Une tonne de raisons vraies ou très très très délirantes 
de dévorer un max de livres pendant toute ta vie sans grossir".


mercredi 16 mai 2012

Lire et relire "Le dossier H."




Lu il y a déjà plusieurs années, j’avais quelque peu idéalisé le souvenir que j’avais de ce livre de l'auteur albanais Ismaïl Kadaré
Mais je sais pourquoi, à l’époque, j’avais tellement été séduite et subjuguée. Cela tenait surtout au sujet : deux Irlandais, étudiants chercheurs à New-York, qui se penchent sur les origines de la création de l’épopée homérique, qui veulent découvrir son mécanisme de diffusion orale tout au long des millénaires à travers la bouche des rhapsodes, aèdes, poètes, conteurs (appelez-les comme vous voulez).

À l’époque de ma première lecture, j’étais encore étudiante en histoire, avec une forte attirance pour les périodes antiques et pour les langues mortes (latin et grec) donc, même si de mon côté je ne cherchais pas grand-chose, je ne pouvais qu’être envoûtée, par substitution, par le périple de ces deux gaillards sur les traces du poète grec Homère.

Il y a peu, suite à la lecture d'un petit livre d'Eric Faye et après avoir découvert qu'il avait étudié  l'œuvre et écrit sur le grand écrivain albanais, j'ai eu envie de relire "Le dossier H.".
Et ma lecture a été sensiblement différente.

mardi 15 mai 2012

Ces poupées de chiffon que la blogosphère s'arrache ! (vidéo inside)

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en l'espace de quelques mois, TF1 a fait une sacrée publicité aux poupées Happy to see you de Pénélope !

photos de Frédérique Hérault-Jéhanno - On va voir si je m'y tiens


Souvenez-vous... il y avait déjà eu ce reportage dans le JT de 20h, début janvier, consacré au "business des blogs" et qui nous permettait de découvrir l'univers de l'heureuse créatrice des poupées que le monde entier (presque !) et surtout la blogosphère s'arrache.
Grâce au bouche à oreille, les informations et surtout les photos des poupées passant de blog en blog, la folie Happy to see you s'est répandue à travers le petit monde de la blogosphère créatrice. Les visites sur le blog de Pénélope et sur son petit site de vente ont explosé en quelques mois... ainsi que ses ventes ! (sachant que tout est relatif, la dame n'ayant que deux bras !)


lundi 14 mai 2012

Quelle lectrice suis-je ?

C'est ce que je vous propose de découvrir en lisant la petite interview à laquelle j'ai répondu sur le blog de Linette, Lire en nuisette.

Une lectrice boulimique, sans aucun doute !

vendredi 11 mai 2012

Mon premier polar africain... pas convaincue !

Un roman policier africain... c'est avec une réelle curiosité et un grand enthousiasme que j'ai choisi, pour ma première participation au challenge "Le crime n'a pas de frontière", de visiter le continent africain.

Je n'allais pas commencer par lire un polar américain ou scandinave. Trop classique !
Non, je me suis dit, avec un auteur africain, je vais forcément être dépaysée.

Et en parlant d'Afrique, c'est en Afrique noire que je me suis embarquée, tant qu'à faire. 
Au Mali pour être précise, guidée par Moussa Konaté, écrivain et éditeur, ancien professeur de français et "le meilleur représentant de la littérature malienne" d'après l'éditeur Points.



La malédiction du Lamentin nous est donc vendu comme un livre policier.
Effectivement, il y a un commissaire, Habib et son adjoint, le jeune inspecteur Sosso qui enquêtent près de Bamako sur la mort de Kouata, le chef de l'ethnie des Bozos et son épouse, durant un orage diluvien. Tout le monde pense que c'est la divinité Maa, le génie des eaux et du fleuve Niger, qui a exercé sa vengeance. Mais Habib, qui a été éduqué et instruit à "l'école des Blancs" ne l'entend pas de cette oreille et a bien l'intention de trouver une cause rationnelle à cette affaire, malgré l'opposition manifeste de sa hiérarchie.

mercredi 9 mai 2012

Des vies solitaires à Nagasaki

Attention, un livre peut en cacher un autre...

Tout d'abord, merci à Chrys pour ce conseil, qui le tenait elle-même de Val, qui m'a fait passer un charmant petit moment de lecture et qui m'a permis, par ricochet, d'exhumer des profondeurs de mon antre à livres un auteur que j'avais oublié.

J'ai d'abord été étonnée de voir qu'Éric Faye, l'auteur, s'est vu décerner le Grand prix du roman de l'Académie française en 2010. Pour un roman si petit de même pas 100 pages (hou le vilain a priori !)
Ah, on me dit dans l'oreillette que c'est pour rétablir l'équilibre après avoir décerné ledit prix aux Bienveillantes de Jonathan Littell en 2006 ! 

Je m'y suis donc plongée, alléchée par le sujet original, tiré d'un fait divers réel, s'étant déroulé au Japon en 2008 .
Extrait p.57 : "Il s'étonnait de voir des aliments disparaître de sa cuisine : un quinquagénaire célibataire des quartiers sud a installé une caméra et constaté qu'une inconnue déambulait chez lui en son absence.
    Le propriétaire a surpris l'intruse en surveillant son foyer de son lieu de travail et a averti la police, croyant avoir affaire à une cambrioleuse. Les agents ont appréhendé une femme qui s'était installée dans un oshiiré [|placard] inutilisé, où elle avait déroulé une natte et disposé ses effets.
   "Je n'avais nulle part où vivre", a expliqué cette chômeuse de cinquante-huit ans. Selon la police, elle habitait là en clandestine depuis près d'un an, alternant avec deux autres appartements où elle séjournait de temps à autre incognito."


lundi 7 mai 2012

"Gaza 1956", un reportage en bande-dessinée



"Le poids des mots, le choc des dessins", c'est le slogan qui accompagnait une interview de Joe Sacco pour evene.fr

Joe Sacco, né à Malte en 1960, se dit avant tout dessinateur mais il a suivi des études de journaliste aux Etats-Unis, où il vit actuellement, et ses bandes dessinées s'en ressentent fortement.
Il est aujourd'hui le porte-drapeau de la BD-reportage, le fer de lance du "journalisme en bande-dessinée".

Et vous ne devinerez jamais quel coin du monde il a arpenté !
Bon, vous vous en doutez un peu vu le titre de ce post et puis je suis tellement prévisible en ce moment quant au sujet de mes lectures... Gaza, mais aussi plus largement la Palestine (plusieurs comics regroupés en monovolume).

La Bande de Gaza en 2003 : 41 km de long sur 6 à 162 km de large
une des zones les plus densément peuplées au monde

Une terre dont l'histoire m'intéresse au plus haut point en ce moment, vous vous en serez rendus compte.
Histoire, mais aussi géographie et géopolitique, 3 disciplines enrichissantes, qui aident à mieux comprendre  le monde actuel.
Quand en plus - cerise sur le gâteau - le dessin s'en mêle et nous les rend plus attrayantes, nous n'avons (presque) aucune excuse de ne pas nous intéresser à de tels sujets !

Après avoir dévoré les ouvrages de Sarah Glidden et de Guy Delisle sur le sujet, je ne pouvais raisonnablement ignorer plus longtemps L'auteur référence BD sur la région.
Joe Sacco

vendredi 4 mai 2012

La grammaire est une chanson douce et Erik Orsenna est son chantre

Les mots sont vivants.Vraiment vivants.
Telle est la théorie d'Erik Orsenna.
Et d'ailleurs, ne dit-on pas qu'une langue est vivante ?



Jeanne et son frère Thomas sont dans un bateau qui subit une tempête. Naufragés, ils reprennent conscience sur une île mystérieuse et  réalisent alors qu'ils ont perdu l'usage de la parole. La tempête les a nettoyés de tous leurs mots.
En explorant les lieux et en faisant connaissance avec les habitants, notamment celle de Monsieur Henri (un bel hommage à Henri Salvador, d'où le titre du livre aussi, vous l'aurez compris), le petit monsieur basané dans son costume de lin blanc à la voix de berceuse, ils vont progressivement apprendre à réutiliser, à bon escient, les mots de la langue française et à user de la grammaire comme d'un jeu d'enfants.

L'idée est plutôt bien vue, il faut bien le dire.

mercredi 2 mai 2012

New bags dans la place !

Carine Letessier, une créatrice française qui vit à New-York et qui monte, qui monte, qui monte !!!
Ses sacs sont fabriqués à Manhattan : le cuir est italien et la doublure est en lin.

Les sacs de la collection Montauk sont faits à partir de vieux sacs en toile de l'US army recyclés et sont donc des pièces uniques.
Ils se ferment avec un foulard vintage.
Catalogue Carine Letessier : ici

Source photos : Marie Luv Pink (oui, j'ai tout pompé ses photos, merci !)

Des vies d'oiseaux

De Véronique Ovaldé, j'avais lu grand bien de son livre, Ce que je sais de Vera Candida sans pour autant avoir encore été saisie de l'envie irrépressible de me plonger dedans.
Je ne sais pas... le sujet qui ne m'emballait pas plus que cela (encore des histoires de femmes...). Et je reconnais que j'ai toujours, malgré moi,  un a priori négatif sur les livres "à la mode" (peur d'être déçue ?).

Or, il s'est trouvé que lors d'un passage dans ma petite bibliothèque de quartier, je suis tombée sur Des vies d'oiseaux, son tout dernier roman, qui me tendait les bras ("Emprunte-moi, emprunte-moi !").
J'ai donc lu mon premier Véronique Ovaldé.
Et ma foi, j'ai plutôt bien aimé !