Dana et Ruth sont nées un même jour de 1950, dans le même hôpital du New Hampshire rural.
Et elles ont manifestement été conçues toutes deux un même soir d'ouragan...
Et elles ont manifestement été conçues toutes deux un même soir d'ouragan...
L'une dans une famille d'agriculteurs, ancrée à sa terre et à sa ferme que l'on se transmet de génération en génération, l'autre dans une famille plutôt bohème, avec une mère peintre et un père toujours sur les routes à chercher la fortune.
En chapitres alternés, ces deux femmes racontent leur vie, depuis leur enfance dans les années 50 jusqu'aux années 2000. Elles sont inévitablement jalonnées par les étapes que tout un chacun traverse : les premiers amours et premiers émois sexuels, les études, le travail, le mariage, la vie de couple, la maternité, la mort des parents, etc.
Au fil des pages et des années qui s'écoulent, on découvre 2 femmes diamétralement opposées.
Ruth, issue de la famille d'agriculteurs, est une artiste (elle dessine), romantique et passionnée.
Dana, issue de la famille bohème, est quant à elle très rationnelle et intéressée par tout ce qui touche à la terre.
Les vies et les familles s'entrecroisent durant les décennies qui passent "jusqu'au moment inéluctable où un secret longtemps enfoui se révèle et bouleverse leur existence", nous dit le résumé au dos du livre.
Si vous avez lu attentivement ce que je viens d'écrire, vous avez peut-être déjà deviné ce dont il s'agit, et c'est là la faiblesse du dernier roman de Joyce Maynard.
Zéro suspense quant à ce fameux secret : on a déjà presque tout deviné dès les premières pages.
Avec nos références françaises, on se dit illico que la Joyce (au passage, écrivaine américaine connue pour avoir partagé la vie du mystérieux Salinger pendant quelques mois et avoir osé le raconter) nous l'a joué façon famille Groseille et Le Quesnoy, le comique en moins.
Plus sérieusement, c'est tellement couru d'avance qu'on peut penser à juste titre que c'est voulu et que tout l'art de Joyce Maynard réside alors dans la manière dont elle va mener son affaire, et nous amener jusqu'à cette vérité initiale.
Une partie du livre réside donc dans l'attente de savoir quand et comment les filles vont enfin découvrir le pot aux roses et je dois bien reconnaître que c'est plutôt réussi.
Une partie du livre réside donc dans l'attente de savoir quand et comment les filles vont enfin découvrir le pot aux roses et je dois bien reconnaître que c'est plutôt réussi.
Le style n'a rien de particulièrement remarquable, c'est simplement écrit, mais le déroulement de l'histoire est rondement bien mené.
Dans certaines critiques que j'ai pu lire, on a pointé du doigt le "catalogue" d'évènements historiques que nous présente l'auteure (Woodstock, la mort de Kennedy, la guerre du Vietnam, etc.), comme si elle avait voulu à tout prix les caser, mais à moi, ça ne m'a semblé rien de plus que de simples jalons au fil du récit. Un cadre, un décor.
Sans aller jusqu'à dire que j'ai été passionnée par ma lecture, je ne l'ai pour autant jamais lâchée, avide à chaque fois de connaître la suite.
J'ai suivi le récit alterné de ces deux héroïnes tout au long des années avec grand plaisir, m'imaginant complètement leurs vies telles qu'elles étaient décrites.
L'auteure a un don de conteuse, de raconteuse d'histoires indéniable.
Elle sait installer un univers qui embarque le lecteur. Ici, c'est la ferme de la famille de Ruth, la Plank Farm, avec sa production de fraises, petits pois et épinards.
Dans ses "remerciements" à la fin du livre, Joyce Maynard explique qu'elle s'est inspirée d'une ferme qui existe vraiment, dans le New Hampshire. La Tuttle's Red Barn, la plus ancienne ferme familiale d'Amérique, où elle avait l'habitude d'aller régulièrement enfant. Elle était liée d'amitié avec Rebecca Tuttle, à qui elle a confié le soin de vérifier l'exactitude de tout ce qui a trait à l'agriculture.
Un petit coup de moins bien à la toute fin, comme trop souvent, qui est un peu trop expéditive à mon goût.
Et la couverture... oh la la, il n'y a pas à dire, une belle couverture, et c'est déjà la moitié de la vente assurée ! (notez que je me suis fait plaisir avec mes photos)
Même si ce livre-là, pour une fois, je ne l'ai pas acheté mais l'ai emprunté à ma maman, qui le tenait elle-même de ma soeur.
Une bonne pioche !
Et donc, je ne dirais pas non à un deuxième Joyce Maynard !
*** Coucou Céline !!!! :o)
RépondreSupprimerTu me donnes envie de lire "Les Filles de l'ouragan" !!!!!
Merci de nous avoir livré ton avis averti.
GROS BISOUS et bon mercredi à toi ! :o) ***
Je note cette fois ci!
RépondreSupprimerBises
Oui Alice, tu peux noter celui-ci. Il se lit bien !
SupprimerBon à voir.....
RépondreSupprimerSi ça se présente.
Belle journée à toi!!!!
Mais oui, si tu le croises dans une bibliothèque, n'hésite pas ! Tu passeras un bon moment.
SupprimerAh, voilà un billet qui satisfait ma curiosité ! J'avais failli acheter le roman... à cause de la couverture ( ;) !), et aussi parce que, de l'auteur, j'avais beaucoup apprécié "Long week-end". Mais j'ai hésité, de peur d'un récit trop classique (ce que tu me confirmes), ce qui n'était pas le cas avec le roman que j'ai déjà lu (et que je te recommande).
RépondreSupprimerHaaa... ainsi tu as failli te faire attraper ! ;-)
SupprimerOui, je confirme que le récit est assez classique, sans surprise mais tout de même très agréable à lire.
"Long week-end" est déjà en commande !
*** Je passe le bout de mon nez chez toi pour te souhaiter une belle journée ! GROS BISOUS Chère Céline !!!!! :o) ***
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