lundi 31 décembre 2012

"La cinquième saison" de Philippe Delerm


La cinquième saison est le premier livre publié de Philippe Delerm (en 1983) et moi, c'est mon premier Philippe Delerm.
Vous dire que ce n'est certainement pas mon dernier serait un gros mensonge car si les ouvrages qui ont suivi sont dans le même style, je crois que ce n'est pas la peine que j'insiste.

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vendredi 28 décembre 2012

"Le Nao de Brown", œuvre de génie ou légère escroquerie ?


Une femme à tête de machine à laver (???), impossible de passer à côté de cette bande-dessinée en ce moment !
Beaucoup crient au génie, Pénélope Bagieu a adoré, les spécialistes BD aussi, il fallait donc que je me procure d'urgence cette Nao de Brown !

Assez conquise par les dessins à l'aquarelle sur les extraits de planches que j'avais déjà pu voir sur le net, il n'y avait "que" l'histoire pour me laisser quelques craintes.
Une jeune femme londonienne, Nao Brown - c'est son nom -, métisse anglo-nippone est atteinte d'un TOC très très particulier : elle ne peut réfréner des pensées extrêmement morbides, qui la poussent à imaginer des scènes de meurtre quand elle se trouve face à certaines personnes, notamment quand des stylos, des ciseaux ou des couteaux traînent dans le coin. Elle part alors très loin dans sa tête et doit prendre sur elle pendant de longues minutes, voire dizaines de minutes avant de pouvoir refaire surface.
Le TOC dont elle ne peut parler à personne, si ce n'est à sa meilleure amie, qui se trouve être aussi sa colocataire.
Glyn Dillon se serait inspiré des symptômes dont souffrait son épouse étant petite (source).
Je ne sais pas, mais moi, ça ne m'emballait pas plus que cela ce sujet.

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mercredi 26 décembre 2012

La relève ou ma tricoteuse en herbe


En l'entendant dire "J'y crois pas que je sais tricoter maintenant !", j'ai rigolé.
Quand elle a dit, dans un grand cri du coeur, "Je suis contente, j'ai réalisé mon rêve !" (sic), j'ai été en plus toute émue et son papa a levé les yeux au ciel, genre "Misère... il y en avait déjà une à la maison... j'suis pas sorti d'l'auberge..."
Si ça, c'est pas du bonheur, je n'y connais rien.;-)

C'est elle qui en fait la demande. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'elle me disait qu'elle aimerait bien apprendre à tricoter.
J'ai donc cherché des aiguilles rien que pour elle, de petite tailles (18 cm), car c'est plus facile à manier quand on débute et qu'on est une petite fille.

Aiguilles Pony, trouvées ici

Elle a très vite compris et su répéter les gestes que je lui montrais. Elle y arrive plutôt pas mal et semble vraiment contente d'elle. 
C'est encore loin d'être parfait, ce n'est pas super régulier, les gestes sont encore raides et elle crie au secours dès qu'elle s'embrouille un peu les aiguilles car elle ne sait pas encore rectifier ses erreurs mais je suis quand même très fière d'elle !
On dirait que la relève est assurée, non ?

Je me souviens que ma maman, qui était plus couturière que tricoteuse, m'avait appris à tricoter à peu près au même âge (7 ans) J'ai le souvenir d'avoir fait quelques écharpes à mes poupées, quelque-chose qui devait ressembler à un petit sac mais après, je crois que je n'ai jamais persévéré. Je n'ai jamais retouché des aiguilles jusqu'à mes 30 ans. J'étais enceinte et une folle envie de layette m'a prise !

J'espère qu'elle sera plus persévérante que moi dans ses jeunes années. ça me plairait de partager avec elle quelques créations dans les années à venir, avant d'avoir l'âge d'être grand-mère !


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mardi 25 décembre 2012

Joyeux Noël, plein de beaux cadeaux !



Souvent imitée, elle reste cependant la meilleure... la britannique Donna Wilson nous souhaite un très bon Noël (en français dans le texte en plus !).
J'adore !

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lundi 24 décembre 2012

"Des saisons au bord de la mer", doux souvenirs...


Maspero... le nom ne m'était pas inconnu.
Et pour cause... François Maspero est le petit-fils de l'égyptologue Gaston Maspero, que j'ai rencontré dans des livres il y a quelques années, quand je m'intéressais aux pharaons.

Vous l'avez compris, c'est donc le nom de l'auteur qui m'a fait sortir ce roman du rayonnage de ma médiathèque.

Un roman, oui, c'est vrai, mais sur le ton de la confession, du souvenir.
Le récit se déroule en deux parties distinctes, et nous présente deux enfances heureuses, en deux lieux différents, celle du père, puis celle de sa fille.
Maspero dit "il" ou "le père" pour le père, puis "elle" ou "sa fille" pour l'enfant. Il ne donne jamais de noms.
On devine cependant qu'il y a une bonne dose d'inspiration autobiographique même si elle n'est pas présentée comme telle. C'est subtile.


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vendredi 21 décembre 2012

"Gemma Bovery", un VRAI roman graphique


Ah, le roman graphique, on en entend beaucoup parler, sans pour autant arriver à faire la différence entre les BD que l'on peut classer dans cette catégorie et celles qui n'en sont pas.
La plupart des bandes dessinées que je vous ai déjà présentées ici en font partie mais comme pour toutes les formes d'art que l'on essaie de théoriser, les limites sont assez flous.
Retenez juste que le roman graphique s'est popularisé dans les années 80 et qu'il a développé des formes de BD différentes, dirigées vers un public adulte, par opposition à ce qui se faisait traditionnellement : format différent, notamment dans le nombre de pages communément admis (cf par exemple vos Spirou et Boule et Bill), prédominance du N&B ou de la bichromie pour les dessins, supportés par un texte qui se fait de plus en plus présent (sur ce point, un beau contre-exemple avec Sutures de David Small, qui n'est pas très bavard). Dessins et textes étant liés d'une manière toujours plus libre.

Vous trouvez les exemples plus parlants que le blabla ?
Procurez-vous ce Gemma Bovery de la britannique Posy Simmonds et vous comprendrez tout !

Je suis évidemment loin d'avoir lu tout ce qui se fait en matière de bande dessinée mais je n'ai jamais aussi bien vu illustré le concept du roman graphique que cette fois-ci !
Moi qui ado déplorait la disparition des images dans les romans que je lisais, je suis gâtée !
Posy Simmonds signe là un savoureux mélange de texte, comme dans un roman, et de dessins, comme dans une BD.

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mardi 18 décembre 2012

Mamie Roulette, une mamie différente


J'ai eu un gros coup de cœur pour ce livre-là !
Frappée par les belles couleurs des illustrations de Benoît Turbet ainsi que par l'histoire pleine de tendresse entre la petite-fille et ses grands-parents, écrite par Mireille Roux-Glasson.
Mamie Roulette et moi, c'est l'histoire d'une petite-fille, Margot, en vacances en Normandie avec ses grands-parents.
Rien de plus normal, sauf que mamie est différente. Elle est tout le temps en fauteuil roulant. La Roulette, comme l'appelle la petite fille.
Pour quelle raison ?
On ne le saura pas précisément, mais on peut supposer que la grand-mère est atteinte d'une sclérose en plaques, tout comme l'auteure de cette histoire. Cette ancienne bibliothécaire a dû mettre fin à sa carrière lorsque la maladie s'est déclarée. Elle s'est reconvertie dans l'écriture.
Tout comme, David Berty, un ancien rugbyman international, qui a signé la préface du livre.

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lundi 17 décembre 2012

"La bête qui meurt", un petit Philip Roth, un rien insipide


Ce petit Philip Roth est le premier d'une nouvelle série de livres que j'ai empruntés à ma médiathèque.
Je m'y rends généralement sans avoir un titre précis en tête aussi je fais le tour des rayonnages et je regarde les livres qui sont mis en avant.
Si j'accroche à un titre, un nom d'auteur, ou bien à une couverture, je prends !

Alors quand j'ai vu ce tout petit roman de Philip Roth, je me suis dis banco, c'est ce qu'il me faut !
Un grand auteur américain contemporain, que je n'ai encore jamais lu, je peux y aller les yeux fermés. Limite pas besoin de lire le résumé au dos.
Je l'ai quand même lu ce résumé et même si je n'ai pas été très emballée par le sujet (un professeur vieillissant qui noue une relation amoureuse avec une jeune étudiante) je me suis dit que je pouvais quand même essayer.
Seulement 137 pages, face aux presque 600 que je viens d'avaler avec Marco Mancassola, ça permet de souffler un peu.

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vendredi 14 décembre 2012

La vie PAS QUE sexuelle des super-héros


Certes, le titre de ce roman n'est pas mensonger, mais je le trouve très réducteur.
Dans le genre trompeuse, la photo de couverture n'est pas mal non plus !
Si vous pensiez trouver ici la narration croustillante et émoustillante des exploits au lit des vedettes des comics US, c'est raté.
Complètement.

Autant vous dire tout de suite, ce ne sont pas les super-héros qui m'ont attirée vers cette lecture.
Le sujet ne m'a jamais intéressée, aussi bien en BD qu'au cinéma (jamais vu Batman ni Spiderman), et ne m'intéressera certainement jamais sous ces formes-là.
C'est donc supposer que c'est le côté "sexuel" qui m'a titillée... oui... peut-être... probablement... possible qu'une petite voyeuse sommeille au fond de moi...
Quoi qu'il en soit, j'ai vite compris que c'était bien plus profond que de simples histoires de galipettes !


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mercredi 12 décembre 2012

Tea for me !

Depuis quelques mois, l'amatrice de café que je suis s'est mise au thé.
J'ai pris goût à ma petite verveine du soir, avant d'aller au dodo, qui me fait faire pipi toute la nuit... ô joie... ;-)
Et en ces temps refroidis, j'apprécie aussi ma petite boisson réconfortante et réchauffante, à l'heure du brunch.




Bref, c'est avec LOV ORGANIC que j'ai fait tilt.
Oui, pauvre consommatrice influençable que je suis, j'ai succombé au doux et naïf packaging de la marque, et au goût de leurs thés...quand même !

"Le thé bio qui fait du bien", paraît-il...
Du même type que les Kusmi tea, mais en un peu moins cher (un peu).
Mon préféré ? Lov is zen, sans hésitation !
Le petit plus qui me plaît : les filtres à thé en papier, jetables, très pratiques. Un accessoire que je ne connaissais pas (je débarque) mais qui existe aussi ailleurs.

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lundi 10 décembre 2012

Amour, aventure et science-fiction !

C'est le trio gagnant de ce roman d'aventure de René Barjavel, qui date de 1968 mais qui est universel et intemporel.


En Antarctique, une mission scientifique française fore le sol.
Un jour, les appareils détectent un étrange et improbable signal.
À plus de 900 mètres au-dessous, quelque-chose appelle.

Une équipe internationale, composée de savants de tous horizons et de toutes nationalités se met en place.
On creuse, et on trouve.

Je n'en dirai volontairement pas plus car je veux garder intact les surprises que recèle ce livre pour celles et ceux qui auront envie de se plonger au cœur de la nuit des temps.

Sachez juste que ce que les hommes vont découvrir tout au fond de la terre, ce sont des vestiges d'une autre Terre, d'une autre civilisation extrêmement glorieuse puisqu'elle avait percé le secret de la fabrication de la matière.
Quand ? Comment ?
Je n'ai jamais lu Jules Verne, mais ça m'y a fait penser.
Laissez place à la lecture si vous voulez en savoir plus !

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vendredi 7 décembre 2012

Une enfance qui fait froid dans le dos... "Sutures" de David Small


Cette autobiographie dessinée fout les jetons.
David Small, célèbre auteur et illustrateur pour enfants américain, se livre en quelques trois cents pages noir et blanc, et ça fait peur.
Déjà, la couverture dérange. Notre regard ne retient que ces personnages inquiétants et fantomatiques penchés vers nous, le reste est insaisissable. Il faudra lire l'ouvrage pour comprendre cette image.

Né en 1945, David est un enfant rêveur, très tôt attiré par le dessin. Il est terrifié par une grand-mère maternelle, qui finira folle, et qui le tyrannise, et surtout, par les traitements médicaux expérimentaux que lui fait subir son père, radiologue (des cures de rayons X pour traiter des problèmes de sinus) et par sa mère, personnage le plus terrible de la famille.
Elle est froide et sèche comme une trique, capable de s'emporter dans des colères froides, grandes comme la vague d'Hokusaï.

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mercredi 5 décembre 2012

J'ai fait main basse sur les lettres du Père Noël !

Cette année, je n'ai pas eu le courage d'envoyer pour de vrai la lettre au Père Noël de mes enfants...


Ils se sont tellement appliqués pour faire de belles enveloppes !
Snif ! Si c'est pas une misère de laisser ces merveilles aller se perdre à Libourne...
Dites que vous me comprenez... Comme pour les petites dents qui tombent, mon instinct de conservation s'est mis en branle, ma vocation d'archiviste avortée s'est réveillée et j'ai eu une furieuse envie de garder !

Les années d'avant, mes bambins étaient tous fiers d'aller glisser eux-mêmes leur lettre dans la grosse boîte jaune de la Poste. Voyez-vous, ce n'est pas tous les jours qu'ils écrivent, eux !

Mais cette fois-ci, c'est particulier... Je les ai privés de ce petit plaisir.
En effet, l'heure est grave.
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lundi 3 décembre 2012

Les "Gaston et Gustave" chers à Olivier Frébourg

Histoire d'un drame personnel, d'une paternité et vibrant hommage à un père littéraire, Gaston et Gustave navigue ente le récit intime et l'essai littéraire.


Gaston, c'est l'enfant de l'auteur, Olivier Frébourg, écrivain et éditeur.
Il est né prématuré à l'hôpital de Dieppe, à la fin du mois de mai 2007. Arrivé sur terre en catastrophe à 26 semaines et demi de gestation, il a été transféré au CHU de Rouen. En dessous de 25 semaines, les enfants ne sont pas réanimés.
Gustave, c'est Flaubert, l'enfant du pays, né à l'hôtel-dieu de Rouen, fils et frère de chirurgien dudit hôtel-dieu. 
Sa statue trône à l'entrée du CHU dans lequel Frébourg se rend tous les jours pour aller voir son petit Gaston au service de réanimation néonatale.
Gustave, Olivier le connaît bien. Il lui voue une passion depuis ses 14 ans. C'est celui qui lui a donné envie de devenir écrivain lui aussi.

Parler de ce drame personnel vécu par l'auteur va donc être un prétexte pour nous livrer une biographie non officielle et non formatée du grand homme de lettres.

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vendredi 30 novembre 2012

De la Norvège à Ajaccio, fuir... (roman d'Anne Oterholm)


Contrairement à ce que l'on pourrait croire en voyant la couverture, ce livre n'est pas un guide de voyage sur la Corse.
Non, c'est un roman.
Un roman écrit par une auteure norvégienne, et qui se déroule, oh surprise, entièrement en France.
Un peu moins surprenant quand on apprend qu'Anne Oterholm est passionnée de littérature française (titulaire d'un master de français, elle a fait un mémoire sur une œuvre de Marguerite Duras).
Il est question du voyage d'un père et de ses deux fils en direction de la Corse, en passant par le sud de notre pays mais la notion de voyage s'arrête là.

Ce roman n'est pas un récit de vacances mais est l'histoire de la fuite d'un père face à ses responsabilités,  parentales et diverses.
"Sindre est un homme en fuite, un homme fuyant aussi. "(résumé éditeur)

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mercredi 28 novembre 2012

Idées cadeaux... poupées et doudous à gogo !

Après les sacs il y a deux semaines, je vous présente ma petite sélection d'idées cadeaux spéciale poupées et doudous !
Sur etsy (encore et toujours), que du fait main en modèle unique ou petites séries limitées.




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lundi 26 novembre 2012

"Tu ne jugeras point", mais un bon polar belge tu liras !

Sans le faire exprès, j'ai lu un polar belge, et c'était très bien.


En flânant dans les rayonnages de ma médiathèque, je suis tombée sur ce Tu ne jugeras point d'Armel Job.
Un rapide coup d'œil au dos de la couverture et j'apprends qu'il est sujet d'une disparition d'enfant dans son landau, d'une enquête, et d'une mère que le juge semble de plus en plus soupçonner, la procédure avançant.
Croyez-moi ou pas, je n'ai pas eu conscience d'emprunter un roman policier sur le coup.
Peut-être la faute au petit commentaire dessous le résumé : "le portrait d'un personnage fascinant, ce moment mystérieux où se jouent l'innocence et la culpabilité."
Je m'attendais donc à lire une sorte de portrait de femme.
Loupé !
C'est une enquête policière, en bonne et due forme, avec des rebondissements à chaque fin de chapitre.

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vendredi 23 novembre 2012

Tracer la route en BD avec Ulli Lust !


Plus de 400 pages de pur bonheur avec ce road comic strip autobiographique !
Du bonheur, oui, mais de lecture car pour la jeune Ulli, ce voyage improvisé en Italie n'a pas été tout le temps une partie de plaisir.

L'histoire de cette fille de 17 ans est vraie. Ulli, punkette autrichienne dans les années 80, est partie à pied en Italie sur un coup de tête, accompagnée d'Edi, une copine rencontrée quelques jours avant, également mineure, un peu cintrée et complètement nymphomane.
Une envie subite de changer d'air, de voir la mer, d'expérimenter la vie par ses propres moyens.
Tout plutôt que de retourner vivre chez ses parents et de se trouver un travail plan-plan !
Vivre à fond comme si c'était le dernier jour de notre vie, c'est le mantra d'Ulli, marquée dans sa jeunesse par le décès d'une petite sœur pendant son sommeil.
Le titre original de la BD, en allemand, signifie "Aujourd'hui est le dernier jour du reste de ta vie".

Elles sont parties sans un sous en poche, sans habits de rechange et sans passeport, clandestinement (pas encore de libre circulation à l'époque). L'aventure totale.


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mercredi 21 novembre 2012

Piégée par "Une si jolie poupée"

Au rayon "albums atypiques" de ma médiathèque, j'ai trouvé une étrange poupée.
Comment ne pas être attirée par cette couverture ?


Très intriguée par le mot "GUERRE", j'ai feuilleté l'album rapidement, le temps de voir qu'il était question d'une poupée qui raconte sa fabrication. Le rapport avec la guerre, je ne l'ai pas vu à cet instant et je n'ai pas cherché à le découvrir.
J'ai préféré m'en réserver la surprise pour le temps de la lecture, chez moi.

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lundi 19 novembre 2012

La luminosité de "L'Amour sans le faire"


C'est à un amour tout en finesse, tout en sentiments retenus que nous convie Serge Joncour.
Par peur de souffrir de nouveau, parce que aimer, c'est forcément souffrir un jour ou l'autre, Louise ne veut plus s'attacher à un homme.
Depuis la mort de son Alexandre, elle est persuadée qu'elle n'aimera plus jamais. Et puis elle ne le veut plus. C'est trop dangereux de miser son destin sur un homme. Elle a bien vu ce que cela a donné...
Rester dans la ferme familial du Lot, avec les beaux-parents, où ils vivaient ensemble était trop dur. Elle a fui en ville.
Heureusement, la vie lui a offert un enfant. Pas celui d'Alexandre (hélas), non, celui d'un homme dont elle ne veut pas, mais un enfant tout de même. Un enfant qu'elle aime à sa manière, de loin.
Elle l'a confié aux soins des parents d'Alexandre, comme un sorte de cadeau. Un nouveau fils providentiel pour eux, comme pour remplacer celui disparu accidentellement et qui aurait dû reprendre la ferme, sans parler de l'autre, celui qui n'a plus donné de nouvelles depuis 10 ans.

L'autre fils, le déserteur, c'est Franck. L'aîné des deux frères, celui qui a fui la campagne dès qu'il a pu pour aller vivre en ville, découvrir le monde. Il est devenu cadreur.
Il a vécu une dizaine d'années avec une femme mais ils n'ont rien construit ensemble et ont fini par se séparer.


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vendredi 16 novembre 2012

Une enfance afrikaner en BD ("Ma mère était une très belle femme")


Karlien de Villiers est née en 1975 en Afrique du Sud, à une époque où le régime d'apartheid est de plus en plus contesté. C'est une Afrikaner, fille cadette d'un couple appartenant à la classe moyenne de la banlieue du Cap.
Son père lui a toujours dit que sa mère était une très belle femme, ce que confirment les quelques photos qui restent d'elle.



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mercredi 14 novembre 2012

Idées cadeaux... sacs à gogo !

Voici quelques suggestions de sacs, cadeaux à offrir ou bien à se faire à soi-même (on n'est jamais aussi bien servi... hum hum...)

Dans la série tout cuir, je craque un peu, beaucoup, pas encore à la folie mais bon, pour le cabas bronze patiné de Paul Marius, au prix relativement abordable...

100% cuir, doublure intérieure toile

Et si on ajoute quelques poils au cuir, j'ai été toute étonnée d'être séduite par ce petit sac à main de Ruitertassen... je sais, c'est particulier. Peut-être que ça me rappelle les doudous ?



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lundi 12 novembre 2012

"The lovely bones" d'Alice Sebold


Suzie est une adolescente de 14 ans. Elle est morte en décembre 1973, violée et assassinée par un de ses voisins.
Mais elle n'en a pas pour autant fini avec sa "vie".
Du haut de son paradis, une sorte d'Entre-deux qui n'est pas encore vraiment le Paradis, dans lequel elle semble être toujours en étroite relation avec la Terre, elle peut maintenant voir et ressentir tout ce qui se passe ici-bas.
Et elle voit tout. Son père et sa mère Jack et Abigail Salmon, sa soeur cadette Lindsey et leur jeune frère Buckley, qui espèrent dans un premier temps que la disparition de Suzie n'est que temporaire et que l'inspecteur Len Fenerman, qui mène l'enquête, va la ramener saine et sauve.
Elle voit également son assassin, George Harvey, un homme solitaire, qui en vérité n'en est pas à son premier crime.
Qu'est-ce qu'elle aimerait mettre les siens sur la piste du coupable ! Et aussi de les aider à faire leur deuil...
Hélas, elle n'a évidement aucun moyen d'entrer en contact avec eux.
Enfin... peut-être bien... pour le savoir, il vous faudra lire l'histoire.
Cette histoire dont Suzie est la narratrice.

J'ai été un peu sceptique au départ, face à cette histoire de montée au paradis.
J'avais peur que le récit soit truffé de moments fantastiques et ésotériques.
Heureusement non, si l'on excepte quelques "apparitions".

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vendredi 9 novembre 2012

Taïwan, B.A.-BA en BD


L'une des plus chouettes raisons pour lesquelles j'aime la bande-dessinée, c'est qu'elle me permet de découvrir des sujets sur lesquels je ne me serais certainement jamais penchée sous une forme plus littéraire ou documentaire.
Il en a été ainsi avec Demain, demain de Laurent Maffre, Gaza 1956 et Palestine de Joe Sacco et Zahra's paradise d'Amir et Khalil. Et je dois en oublier.

Cette fois-ci, grâce à Li-Chin Lin, j'ai embarqué sur l'île de Taïwan (Formose étant son ancien nom), que certes je ne confondais pas avec la Thaïlande mais dont j'ignorais complètement la situation historique et politique et que j'aurais eu un peu de mal à situer précisément sur une carte.
"Made in Taïwan", ok, mais c'est où exactement ? 
Quelque-part en Asie... oui mais encore ?


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mercredi 7 novembre 2012

Fresque autobiographique d'un maître du manga (Une vie dans les marges)


Non je ne suis pas devenue une fan de mangas.
Je ne connaissais pas non plus l'auteur, Yoshihiro Tatsumi, l'un des plus grands mangakas encore vivants, l'inventeur du gegika dans les années 50 (des mangas dramatiques, plus pour adultes, par opposition à ceux, plus comiques, qui étaient jusqu'alors surtout destinés à un public jeune).
D'ailleurs, je suis comme vous, je me mélange allègrement les noms des dessinateurs japonais et je n'arrive jamais à les retenir.
Pas de chance pour moi, Tatsumi en a côtoyé plus d'un !

Peu importe, je me suis jetée corps et âme dans la lecture du premier volume de cette autobiographie, qui en compte deux.
Hiroshi Tatsumi retrace sa vie et son œuvre sur une quinzaine d'années (Yoshihiro est un pseudonyme, si j'ai bien compris) à partir de ses 14, 15 ans, tout en ponctuant les pages de faits historiques et faits de société du Japon d'après-guerre, en pleine mutation.


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lundi 5 novembre 2012

"Tigre, tigre !", un témoignage dérangeant à lire


Margaux Fragoso, aujourd'hui âgée d'une trentaine d'années, nous livre son témoignage sur la relation tumultueuse et interdite qu'elle a eue 15 ans durant avec un homme de 44 ans son aîné.
Dit ainsi, cela pourrait presque paraître banal de nos jours mais si on ajoute que leur rencontre s'est passée alors qu'elle avait 7 ans et lui 51 ans, on voit tout de suite la nature du problème...

Un livre dont la chronique m'a donné du fil à retordre tant il est complexe et qu'il y aurait de choses à en dire.
Par quel bout l'attaquer, comment arriver à être synthétique avec cette histoire brûlante et même, comment parler objectivement de cette relation malsaine, physiquement et mentalement et aussi, comment en parler sans choquer ceux qui n'auront pas lu le livre ?
Vous me pardonnerez d'avance si je n'aborde pas tous les points du récit.

Un homme pervers qui a réussi à rendre amoureux de lui une gamine de 8 ans.
D'emblée, ça fait froid dans le dos.

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vendredi 2 novembre 2012

Deux sœurs, deux destins romanesques en BD


Leela Corman est une dessinatrice américaine de 36 ans, illustratrice de presse mais aussi, détail non négligeable pour le coup, professeur de danses orientales.
Dessous est sa première bande-dessinée éditée. Elle nous plonge dans un quartier d'immigrés juifs du New-York du début du XXème siècle, dans les pas de deux sœurs jumelles.
Le destin de deux femmes qui vont avoir des trajectoires différentes mais qui vont toutes deux s'affirmer en tant que femmes libres et indépendantes.

De temps en temps, quand j'y pense, je vais jeter un œil aux conseils BD vidéos de Pénélope Bagieu. Bien m'en a pris cette fois-ci puisque j'ai découvert ce bel ouvrage.
Bel ouvrage, à la splendide couverture, et belle histoire, très touchante.


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mercredi 31 octobre 2012

Ross Macdonald, une valeur sûre du polar américain

C'est l'histoire d'une fille, qui, il faut bien le dire, s'oblige un peu à lire des romans policiers, parce que ce n'est pas du tout (mais vraiment pas du tout) son genre de prédilection, et qu'elle s'est engagée dans un challenge littéraire...
Et comme la fille est très sensible aux belles couvertures graphiques, elle s'est laissée tenter par un petit polar américain, d'un certain Ross Macdonald, inconnu à son bataillon, dans lequel elle s'est jetée tête baissée, sans rien savoir de plus (détail important)...


Elle a donc commencé à lire Noyade en eau douce et a eu la grande surprise d'être happée direct par l'histoire.
C'est bien écrit, de bons dialogues, que demande le peuple !

Mais, au bout de plusieurs dizaines de pages, elle s'est un peu étonnée de voir des dates avoisinant les 1936, ou bien 1942...
Interrogation... mais en quelle année se déroule l'action ???

Un peu interloquée, la fille était tellement dans l'histoire, qu'elle a continué à suivre l'enquête du détective Lew Archer en Californie, en mettant de côté cette histoire de dates.
Arrête de te poser des questions Céline, et contente-toi d'apprécier ce que tu lis !

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lundi 29 octobre 2012

"Le Fils" de Michel Rostain



Le Fils, c'est Lion, celui qui est mort à 21 ans mais qui continue d'être tellement présent auprès de ses parents, Martine et Michel.

Le Fils, c'est le narrateur de ce petit livre, celui qui s'exprime sous la plume de son père, celui qui nous fait le récit de sa mort, de la semaine qui l'a précédée et des jours après.

Michel Rostain, philosophe, psychologue, metteur en scène d'opéra et directeur de théâtre a connu le pire un samedi d'octobre 2003. Après 2 jours de fièvre et de vomissement, son fils unique est mort d'une méningite fulgurante à l'hôpital de Quimper.
Une mort brutale, douleur immense, la pire qu'un parent puisse connaître.

Des années après, par un procédé original, le père s'est glissé dans la tête de son fils pour mettre des mots sur cette tragédie, pour témoigner, pour aider.
"La mort fait partie de la vie, on peut vivre avec ça."


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vendredi 26 octobre 2012

Ma virée littéraire en Birmanie avec Guy Delisle

Et bien, ça y est !
J'ai lu toutes les chroniques de voyage du dessinateur Guy Delisle, toutes dans le désordre (mais ce n'est pas gênant), et avec autant de plaisir à chaque fois.


Les Chroniques birmanes, sorties en 2007, relatent l'année qu'il a passée en Birmanie, en 2005, pas pour son travail d'animateur (en dessin animé) cette fois-ci, mais pour suivre sa compagne, administratrice à MSF.

Égal à lui-même, Guy Delisle est toujours aussi bon pour évoquer tout ce qui l'étonne.
Avec son petit Louis dans la poussette, il arpente ce nouveau monde qui l'entoure avec son regard d'Occidental aux préoccupations qui peuvent paraître dérisoires en comparaison de ce que vivent les Birmans sous la dictature militaire.
J'ai beaucoup rigolé, et de bon cœur. Surtout dans la première partie du livre.
Oh la la, la fois où il s'est rendu directement dans les locaux du fournisseur d'accès à internet pour régler un problème d'emails bloqués sur l'ordinateur de MSF ! Inimaginable chez nous.

Il se rend compte qu'il habite presque à côté de la maison d'Aung San Suu Kyi, l'opposante au pouvoir, encore assignée à résidence à l'époque. En bon touriste qu'il est tout de même un peu, il tente d'approcher, d'aller voir la prison de Dame de Rangoun. En vain, il ne passera pas devant. La route qui y mène est fermée, gardée par les militaires, et ils ne laissent pas passer par les étrangers.
Quelques mois plus tard, elle sera ouverte et il pourra y passer en voiture mais sera très déçu de constater qu'on ne voit rien car la maison est entourée de hauts murs de pierre.
Non mais il pensait quoi ? Qu'elle allait lui faire coucou et lui accorder une interview ?
Bon, je le soupçonne d'avoir voulu caser son petit quart d'heure historico-politique, histoire de dire qu'il a parlé de Aung San Suu Kyi  parce qu'autrement, son quotidien est tout de même bien loin de celui du Birman lambda et je ne crois pas qu'il ait vraiment souffert du régime.

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lundi 22 octobre 2012

"Kolka" de Bengt Ohlsson


Une adolescente, d'une quinzaine d'années, fraîchement débarquée en Angleterre de sa Lettonie natale.
Elle a suivi son père, Jaan, tout juste marié avec une riche anglaise, Katrina, qui vit dans un château.

Décalage culturel, linguistique, social.
La jeune fille semble en avoir pris son parti, bien décidée à ne plus s'exprimer qu'en anglais et à oublier sa langue et son pays d'origine qu'elle qualifie "d'ancien pays", "d'autre langue", même de "langue étrangère".
Je dis bien "semble" car en vérité, le passé la poursuit.
Notamment l'absence de sa mère, dont elle ne sait presque rien, qui a pris la fuite, déserté la famille alors qu'elle était encore bébé.

Étrangement, on ne connaîtra jamais le prénom de l'adolescente.
Ah bon, ce n'est pas Kolka ?
Je l'ai cru pendant une bonne partie du livre. Je laisse la surprise à ceux qui le liront de découvrir eux-même ce qu'est "Kolka".


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vendredi 19 octobre 2012

"Exil intermédiaire" de Céline Curiol (pour les courageux !)


Céline Curiol nous entraîne dans le sillage de deux femmes françaises, qui ne se connaissent pas et qui vont se trouver toutes les deux à New-York, le temps d'un week-end, histoire de faire un bilan sur leur vie amoureuse.

Toutes deux s'interrogent sur leur couple et vont s'imposer un break dans leur relation.
M'aime-t'il encore ? Y-a-t'il quelqu'un d'autre ? deux question parmi d'autres.

Un exil intermédiaire qu'elles s'imposent pour faire le point, revenir sur dix ans de vie passée, pour essayer de repartir d'un autre pied.
L'une, Miléna, vit à Manhattan depuis une dizaine d'années. Elle s'est installée ici pour faire sa vie avec Peter, un architecte, qu'elle a épousé. Elle a travaillé dans la restauration un temps, avant de se consacrer à sa passion, l'écriture, pour essayer d'en vivre. La passion amoureuse entre elle et son mari s'est éteinte. Elle a décidé de ne pas le suivre pour ce week-end du 4 juillet qu'il passe en famille.
L'autre, Eléna, vit à Paris. Elle est traductrice et est mariée à Martin, qui est un journaliste militant, enquêtant, entre autre, sur des trafics d'armes en Afrique. Très pris par son travail, il est régulièrement absent de la maison pour plusieurs jours et Eléna vit mal ces séparations. Elle le soupçonne d'avoir rencontré quelqu'un d'autre.
Deux semaines après qu'il ait été victime d'une crise cardiaque qui l'a laissé inconscient sur son lit d'hôpital, elle s'enfuit à New-York, espérant trouver une réponse auprès d'un mystérieux ami de Martin.

Voilà pour le fond.

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mercredi 17 octobre 2012

Mon lapin de l'espace intersidéral

Rappelez-vous...
Un lapin qui a originellement beaucoup plus un petit look kawaï d'amirugumi (et je n'ai jamais été bien attirée par les amirugumi).
Aussi je reconnais que si je n'avais pas vu celui d'Anisbee, et par là même ce qu'il était possible de faire du modèle, je ne m'y serais jamais intéressée.

Le tuto de ce lapin, prénommé Linguine Bunnybuns... from out of space se trouve ici et , sur ravelry

L'envie d'en faire un moi-même n'a pas tardé à venir !


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lundi 15 octobre 2012

Le livre de François Bégaudeau dont je n'ai pas compris la fin



De François Bégaudeau, je ne connaissais que Entre les murs, le film dans lequel il tient le rôle d'un professeur dans un collège de ZEP. Une adaptation de son propre livre, tiré de sa propre expérience d'enseignant.
L'homme est par ailleurs critique cinématographique et La blessure la vraie est son septième roman, paru en 2011.

Nous sommes en juillet 1986 et le narrateur, un Nantais de 15 ans, revient passer les vacances à Saint-Michel-en-L'Herm, en Vendée, avec ses parents, sur les lieux de son enfance.
Il aime le foot, le tennis et la littérature. Il est plutôt du genre fort en thème et dénote légèrement avec ses potes de village.
Il a déjà embrassé des filles mais cet été, son objectif est de coucher. Hors de question pour lui de rentrer en seconde sans l'avoir déjà fait !
Seulement, ce n'est pas gagné d'avance car notre narrateur n'est pas un tombeur de ces dames. Il joue plutôt dans la deuxième division de l'amour, comme il dit ,et doit se contenter des filles dont ses copains ne veulent pas, celles à qui on donne seulement du 11 ou 12/20.
Ah oui, à l'époque, les gars notent les filles et celles qui n'atteignent pas la moyenne sont des cageots ou des boudins (que de souvenirs ! ;-))
Ambiance adolescence avec les hormones qui travaillent à plein tube, vu du côté des mecs.

Dès le départ, on suppose que le roman est autobiographique, sans en être bien sûr pour autant.
Le prénom du narrateur n'est jamais cité.


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vendredi 12 octobre 2012

Shä & Salomé, Loïc Clément & Anne Montel, une jolie complicité


Une bande-dessinée différente, douce, tendre et poétique, avec un petit texte charmant à la fin, un petit bonbon à déguster...

Douceur et tendresse dans l'histoire écrite par Loïc Clément, douceur dans les dessins d'Anne Montel, dans ses couleurs d'aquarelle.


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mercredi 10 octobre 2012

Ne pas avoir peur de (s'ex)poser pour mieux s'accepter (Merci Chrys)


J'ai eu le grand plaisir de participer au projet photo "Chez elle" de Chrys.
Elle m'a proposé de venir me photographier chez moi, dans mon intérieur, dans mes pièces.
C'est le principe.
Je savais dès le départ que j'accepterais parce qu'un projet excitant comme cela, on ne m'en offre pas tous les jours, mais j'avais tout de même un certain "stress".

J'ai tout d'abord fait un complexe sur mon intérieur, sur mon appartement, que je trouvais insipide en regard aux chez-soi de caractère déjà présentés par Chrys.
Un intérieur, c'est évidemment un endroit privé, très personnel, qui en dit souvent plus sur nous qu'une simple photo de look, et pour accepter qu'il soit photographié et exposé aux yeux de tous, il faut dépasser cette réaction instinctive qui nous pousse à ressentir l'objectif extérieur comme un élément très intrusif.

Mais j'avais surtout un vraie appréhension liée à ma peur de m'exposer physiquement face à un appareil photo inconnu. Et croyez-moi, ce n'est pas si facile que cela, sachant que ces photos ne sont pas réservées au cadre familial et qu'elles ont pour but d'être publiques.
Pas facile parce que l'on sait inévitablement qu'il va y avoir des jugements puisque c'est notre lot quotidien que de juger et d'être jugés, d'évaluer et d'être évalués, en permanence par le regard des autres.
Certains s'en moquent complètement, sont hyper à l'aise dans leurs baskets et n'en ont pas conscience .
Ce n'est pas mon cas.

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lundi 8 octobre 2012

"Papa was NOT a Rolling Stone" et was not tout court d'ailleurs

Sylvie Ohayon n'a pas eu de père du tout et son enfance a été tout sauf rock'n'roll.

Mélange de Cosette, de Cendrillon et d'une héroïne de Zola, la gamine n'a pas passé ses jeunes années dans un contexte très reluisant - on en pleurerait presque dans les chaumières - mais elle a pris sa vie en main et s'est donné les moyens de devenir une princesse.
Son roman autobiographique raconte l'histoire de son enfance dans une cité de la banlieue parisienne, à La Courneuve, comment elle se construit tout en gérant l'absence du père, avec en filigrane, son ascension sociale vers les beaux quartiers.
Et le tout, sur un ton léger et assez drôle, avec des anecdotes à gogo qui font du récit un vrai scénario de cinéma (il est d'ailleurs en cours d'adaptation).

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vendredi 5 octobre 2012

Premiers romans pour enfants (et, au passage, à bas la bibliothèque rose de maintenant !)


Oui, j'avoue que je me suis fait un petit plaisir.
J'ai flâné au rayon littérature jeunesse d'une grande surface du livre, cherchant vaguement des petits romans susceptibles d'intéresser ma grande de 7 ans.
J'ai moi-même de supers souvenirs de mes premières lectures, mes années bibliothèque rose, mais franchement, je suis déçue de ce qu'elle est devenue.


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mercredi 3 octobre 2012

Nés de tissus, de laine et de fils...


Cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu envie des petites poupées ou doudous.
Et là, presque coup sur coup, ne voilà-t-il pas que je tombe sur les poupées de Julia et Olga, sur etsy, et sur le lapin crocheté d'Anisbee !

Julia et Olga sont Ukrainiennes. La première vit à Montréal, au Canada et la seconde, à Odessa, en Ukraine.
Leurs doudous/poupées sont fabriqués ici ou là-bas, à partir de vieux vêtements, tissus, et fils, sur le principe du "on ne jette rien, tout est réutilisé pour une nouvelle vie". Elles s'inspirent de la poupée traditionnelle ukrainienne, appelé lyalka motanka (littéralement, poupée pelotonnée).
Dans leur boutique etsy, elles proposent également des sacs en tissu, des poupées anges et de jolis père noël santa.
Ma préférence, vous l'aurez compris, va aux chats super bien fringués et aux lapins en pyjama.
J'adore leurs gros nez en forme de patate !

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lundi 1 octobre 2012

"Nuit", chef-d'œuvre incontournable d'Edgar Hilsenrath


Cet été, j'ai découvert Edgar Hilsenrath, un auteur juif allemand, né en 1926, aujourd'hui vieux bonhomme moustachu et bourru, encore trop méconnu en France.
Et pour cause.
Son œuvre, qui a pour toile de fond la Shoah et les ghettos juifs pendant la Seconde guerre mondiale, et qui est fortement inspirée de sa propre expérience, traite le sujet sur un ton tellement particulier, satirique et burlesque, qu'Hilsenrath a été pendant longtemps boycotté par les éditeurs.
Trop décalé, trop réaliste, trop cru, il "malmène l'image du juif-victime consensuelle d'après-guerre" (source : postface de l'éditeur) et ça, ça ne se fait pas.
Un auteur ici qualifié de "terreur dans la littérature de la Shoah".

Nuit est son premier livre et je n'ai pas peur de vous dire que c'est un chef-d'œuvre qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie et qui a tout d'un livre qui devrait figurer dans les programmes scolaires d'histoire et de littérature, au moins en Allemagne.
Il a commencé à l'écrire après-guerre, émigré à New-York (ce qu'il raconte d'une manière relativement autobiographique dans le très déjanté Fuck America), a mis douze ans pour le terminer et a été publié pour la première fois en Allemagne en 1964.
Très vite, il est blacklisté.
"Vous ne pouvez pas écrire des choses comme ça" titre un hebdomadaire allemand (source).
Le livre fait scandale chez les Allemands repentants et nouvellement philosémites (source).
Il connaîtra par la suite le succès aux États-Unis et dans d'autres pays européens.
Il a fallu attendre 2012 pour qu'il soit enfin traduit en français. Merci les éditions Attila d'avoir sorti cette pépite du néant !
De même que Si c'est un homme de Primo Levi est un témoignage incontournable sur le sujet des camps de travail, ces centaines de pages-là balancent à la face du monde un aspect moins "médiatisé" de la traque des Juifs, les ghettos, certes d'une manière romancée, avec une réalité poussée à l'extrême, et avec des personnages fictifs, mais néanmoins, la parole d'Hilsenrath est très forte et se nourrit de tout ce qu'il a pu observer de plus horrible.

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vendredi 28 septembre 2012

Une Bédénovela en ligne, une expérience inédite ! (Les autres gens)

Mieux que Dallas et Plus belle la vie réunis... captivant et addictif... ne cherchez pas plus loin, c'est Les autres gens qu'il vous faut !
Toujours grâce à un article de Parceque, le magazine qui dessine, je découvre Les autres gens, une bande-dessinée numérique, initiée en  mars 2010 par Thomas Cadène, scénariste de ce grand feuilleton quotidien.
Une bédénovela online, un peu comme les télénovelas hispaniques qui tiennent les spectateurs en haleine tous les soirs.



Le principe est simple : on suit une héroïne, Mathilde, étudiante en droit et millionnaire au loto, dans sa vie quotidienne, ses rencontres, ses amours, la famille, les amis, etc. Des personnages principaux, des personnages secondaires, et un SOAP-OPERA qui se construit au jour le jour, au fil des publications quotidiennes sur le site web, au fil de l'inspiration de Thomas Cadène et des nombreux dessinateurs qui ont mis leurs images sur son scénario.
Certains ont fait juste un épisode, d'autres plusieurs; plus de cent en tout se sont succédés.
Parmi des noms que j'ai reconnus, Camille Jourdy et Bastien Vivès.
Une grande diversité des images donc, reflets des différents styles graphiques des auteurs, mais toujours les mêmes personnages avec les mêmes attributs physiques, vestimentaires, et les mêmes caractères.
L'unité est parfaitement réussie et est assurée par une vraie histoire, un vrai scénario, où les nombreux personnages se croisent, se décroisent et "plein de situations qui s'emboîtent, se déboîtent, s'enfilent comme un collier de perles. De l'amour et des couples (beaucoup), du cul (beaucoup), de l'argent (pas mal), de l'engagement politique, des histoires de mœurs, du thriller, quelques gosses, et de beaux paysages". (extrait de l'article de Coline Poulette pour Parceque)
L'aventure a pris fin en juin 2012 et je constate que j'ai encore deux trains de retard.
Oui, si vous pensiez que je vous présentais un scoop, c'est raté.
Heureusement, le site est toujours fonctionnel.

Pour pouvoir suivre les épisodes quotidiens du webcomic, il fallait s'abonner, moyennant une petite somme. Plusieurs formules existaient.
Maintenant, on peut acheter les archives au prix de 2,50€ pour un mois ET... on peut aussi acheter les épisodes en version papier !

Le n°1 est au petit prix de 9€, contre une quinzaine d'euros au prix normal

Et oui, la bonne nouvelle, c'est que les éditions Dupuis éditent l'aventure depuis avril 2011. Plusieurs tomes sont déjà parus, dont un volume double (et un suivant à paraître début octobre), qui regroupent toutes les parutions web.
Génial !
Oui, je dis "génial" car pour moi, rien ne remplacera le papier et si tous ces dessinateurs ont pris du plaisir à participer à l'aventure, le but ultime du métier est bien de finir par être éditer "pour de vrai".
À noter que l'édition sur papier n'était pas prévue au départ. La BD feuilleton a été conçu à l'origine uniquement pour une parution web.





L'aventure web est belle et j'aurais adoré la suivre en temps réel (mais où étais-je en 2010 bon dieu ?!) mais maintenant qu'elle est terminée, je suis heureuse qu'elle se continue par de "vraies" éditions papier.
Ce qui ne m'empêche(ra) pas d'acheter quelques épisodes sur le web, histoire d'avoir les deux versions de l'aventure.

Et n'oubliez pas !

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