Béa, norvégienne, dessinatrice caricaturiste politique en vogue, décide subitement d'aller faire une croisière d'une petite semaine, en comité restreint, dans l'archipel du Svalbard (ou Spitzberg), tout au nord de la Norvège.
Un endroit du globe appelé aussi "Zona frigida".
Des terres gelées, inhospitalières, royaume des ours polaires, des phoques et des
fulmars boréals (Han han, si vous ne connaissiez pas le fulmar boréal, vous allez connaître !), à la même latitude nord que le nord du Groenland (
clic ici). Le Pôle Nord quoi !
Le bateau n'est pas un paquebot mais un navire de petite capacité (
de ce type) promettant d'offrir à sa dizaine de passagers un voyage inoubliable avec sensations fortes garanties : paysages glacials à couper le souffle, rencontre (à distance raisonnable de préférence) avec les ours, etc.
Dès le début du livre, l'ambiance est plantée : Béa passe ses journées à boire. Avant le départ en croisière et pendant la croisière. On ne le dit pas mais on a compris : elle est alcoolique.
Pourquoi ? Dès le début, on apprend que la raison de ce voyage en eaux froides est un compte à régler avec son passé, ceci pourrait expliquer cela. Ok, compris.
Mais quel compte à régler ? Le rapport avec ledit voyage ? L'explication se fait un peu attendre et notre curiosité ne sera satisfaite que tardivement dans le livre (à plus de 200 pages de lecture).
C'est certainement voulu, et un certaine dose de suspense est ainsi maintenue mais heureusement que les magnifiques paysages polaires sont là pour faire diversion et occuper toute la place dans notre imaginaire.
Ne cherchez pas plus loin : les héros de ce roman, ce sont bien eux, les ours, les fulmars, les phoques, la glace, la lumière australe !