vendredi 29 août 2014

Le dîner cinglant d'Herman Koch


Ce roman est dérangeant.
Dérangeant car l'ambiguïté de l'âme humaine s'y révèle petit à petit. Insidieusement.

Quatrième de couverture :
"Deux frères se donnent rendez-vous avec leur épouse dans un restaurant branché d'Amsterdam. Hors-d'œuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances. Dessert : piques et banalités. On évite soigneusement le véritable enjeu de ce dîner à huis clos : leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Jusqu'au couperet de l'addition..."


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vendredi 22 août 2014

Alors voilà, les 1001 vies des Urgences...


Pour maintenir en vie une patiente en stade terminal afin de laisser le temps à son fils qui est d'arriver, un interne aux Urgences lui raconte les histoires de boulot qui font son quotidien, celui de ses collègues et celui de leurs patients. Il lui fait le récit de la vie de ceux qui sont couchés et de ceux qui les relèvent.

Extrait p. 15 :
  "Je n'ai pas grand-chose dans la vie, mais j'ai des histoires. Je rencontre des gens couchés ou en fauteuil roulant, des existences qui interrogent mon humanité. Je ne suis pas égoïste : ces questions, je les partage avec d'autres patients. Je tricote entre elles des destinées humaines."

Baptiste Beaulieu, l'auteur de ce roman, 27 ans, est également interne aux Urgences. "Se nourrissant de situations bien réelles, vécues par lui ou par ses collègues, chirurgiens ou aides-soignants, Baptiste Beaulieu passe l'hôpital au scanner. Il peint avec légèreté et humour les chefs autoritaires, les infirmières au grand cœur, les internes gaffeurs, les consultations qui s'enchaînent, les incroyables rencontres avec les patients..."

Extrait p. 35 :
   "Qu'est-ce qu'être interne à l'hôpital ? C'est briser plusieurs années de tabous. Les selles, les urines, la sexualité, la perte des interdits fondamentaux. Personne ne nous prépare à cela, personne ne nous prévient que, au contact de nos frères ici-bas, il y a ce fait essentiel qui est de toucher le corps, de le regarder nu, sans fard, dans la vieillesse et dans la maladie.
    L'interne est jeune. C'est un homme ou une femme. Il/elle va à l'hôpital.
    Là-bas, il/elle voit.
    L'homme voit des sexes de femmes. La femme voit des sexes d'hommes.
    Vous savez quoi ?
    On met des tubes et des doigts dedans."

L'histoire de ce roman a en quelque sorte commencé sur un blog, Alors voilà (clic), fin 2012, sur lequel Baptiste Beaulieu partage ce qu'il appelle des tranches de vies hospitalières. Pour réconcilier soignés et soignants, pour dédramatiser l'hôpital, pour mettre en avant l'importance du soin, du relationnel dans la guérison et/ou l'acceptation de la maladie, il narre des histoires qu'il a vécues ou qui lui ont été rapportées.
Dans son livre, il a en quelque sorte lié le tout en y incorporant une trame de fond (l'histoire de la patiente qui attend la venue de son fils).
Extrait p. 81 :
   "On apprend des patients. Leurs expériences anciennes sont très souvent nos douleurs actuelles.
    Il y a une erreur, un biais initial qui fausse nos relations. Vous croyez que nous sommes là pour vous. Pour certains, c'est vrai. Pour beaucoup, c'est faux. Nous vous traitons, vous nous guérissez."
Extrait p. 208 :
   "Notre métier est avant tout une succession d'échanges enrichissants. Nous rencontrons des gens. Des corps malades, bien sûr. Mais des personnes. J'essaie chaque soir de faire l'inventaire des gens qui m'ont touché."

Mon ressenti... Humainement, très intéressant tout cela... Impossible de dire le contraire. De plus, c'est souvent drôle et même les cas dramatiques sont présentés avec une fatalité optimiste. Et Baptiste Beaulieu écrit très bien. C'est un scientifique doté d'une belle plume qui a l'art des belles phrases. Son récit regorge de plusieurs réflexions très percutantes sur son métier.
Littérairement parlant, cela fait un peu catalogue à la longue. À la limite de la répétition. J'avoue avoir été un peu lassée au bout d'un moment.
Néanmoins, impossible de dire plus de "mal" de ce roman tant l'objectif humain de l'auteur est louable.


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jeudi 14 août 2014

"Les carnets de Douglas", un très joli conte pour les grands !


"Il était une fois deux pères, deux mères, un enfant et un arbre"...

Oui, Il était une fois, comme dans un conte... Exactement cela... Un conte pour adultes, que l'on situe dans les années 60 et après, dans une province canadienne, avec un début et une véritable fin, une histoire dans laquelle on suit plusieurs personnages, parallèlement ou successivement. Une histoire que l'on aurait envie de lire à voix haute à quelqu'un pour la partager.

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vendredi 8 août 2014

"La condition pavillonnaire" de Sophie Divry, un exercice de style parfaitement maîtrisé



Après nous avoir surpris avec sa petite cote 400, Sophie Divry réalise avec La condition pavillonnaire un nouvel exercice de style, plus long et impeccablement mené du début jusqu'à la fin.
Rédigeant son roman à la deuxième personne du singulier (très surprenant !), elle retrace la vie d'une femme, de sa jeunesse à sa mort.
M.-A., née dans les années 50, jeune fille et jeune femme idéaliste, qui rêve d'aventure et de grands sentiments, quitte sa province pour aller faire des études de commerce à Lyon. C'est dans cette ville qu'elle rencontre son futur mari, François. Ensemble, ils s'installent ensuite vers Chambéry, se marient, travaillent,  achètent une maison... un pavillon à la campagne, font des enfants.
Etc, etc... Tout ce qui peut faire une vie et la "condition" d'une femme.
M.-A. a semble-t-il la vie dont elle rêvait mais les années passant, l'insatisfaction et un certain ennui la gagnent. Alors elle se cherche des occupations mais se lasse vite, veille à ce que le planning de sa semaine soit toujours rempli pour meubler les vides...
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mercredi 6 août 2014

Que seriez-vous prête à faire pour lui plaire ? (lecture gentiment imposée...)


Lire le même Marc Levy que lui... en même temps que lui... Je l'ai fait...

Lui... très bon client de Marc Levy...
Moi... pas...

Lui... en vacances, loin...
Moi... pas en vacances...

Lui... m'envoie une photo d'un livre de Marc Levy, Un sentiment plus fort que la peur : "Lisons-le ensemble..."
Moi... Vraiment ? Tu es sûr ? C'est bien pour te faire plaisir alors...

En vérité, Marc Levy ou pas, j'ai trouvé sa proposition assez romantique... un genre de lien "spirituel" par-delà les kilomètres...
Je me suis donc fait violence. :-)

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vendredi 1 août 2014

"Le jeu des ombres" de Louise Erdrich (déception...)


Petite déception...
À la lecture du résumé au dos de la couverture, je me suis dit "Chouette, le sujet est original, je sens que ça va me plaire !"
Irene, l'épouse de Gil, un peintre célèbre, découvre que ce dernier lit son journal intime. Elle décide alors de tenir un carnet parallèle, bien caché dans un coffre à la banque, dans lequel elle raconte la vérité vraie (voui, voui, voui), tandis qu'elle continue à écrire dans l'autre carnet des propos dont elle sait pertinemment qu'ils seront lus par Gil.
Une manipulation psychologique est annoncée...


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